Pendant que mon amie et moi regardions nos enfants jouer dans la piscine, je ne me doutais pas que bientôt, je les y rejoindrais vêtue de mes « capris ». Mais lorsque j’ai vu que nos enfants avaient du mal à garder la tête hors de l’eau, j’ai tout de suite plongé. Mon instinct de séparer d’abord les garçons pour ensuite aider l’enfant de mon amie a pu sembler étrange et même insensible aux yeux de mon propre fils. Par contre, je savais que Micah était sous l’eau uniquement parce qu’il tenait son ami (qui ne sait pas nager) à la surface. Une fois séparé, Micah a nagé calmement vers le bord de la piscine.

Dans un moment de panique, il est naturel de défendre ceux qu’on aime. Parfois, notre attention peut être attirée vers ceux qui professent la fidélité et nous présentent des discours qui semblent à notre avantage. Dans les périodes d’incertitude, par contre, la loyauté ne devrait pas remplacer la justice.

David a été couvert de honte lorsqu’il s’est enfui de Jérusalem. Il a été contraint de quitter son royaume à cause de son propre fils. En raison de sa vulnérabilité, à la suite de la trahison d’Absalom, il a rapidement accepté les louanges de Tsiba – qui semblait avoir ses intérêts à coeur. (2 S 16.4). David a agi selon ce qui lui apparaissait être une meilleure sécurité. Les éloges momentanés de Tsiba ont par contre privé Mephiboscheth de la protection promise (1 S 20.42).

Celui-ci, étant incapable de marcher, a souffert d’une double injustice : il a été trahi par Tsiba, son propre serviteur (2 S 19.26,27) et il a été traité injustement par David, un homme qu’il considérait comme sa famille et son roi. En échangeant le mal contre la loyauté, Mephiboscheth a démontré qu’il accordait plus d’importance à une relation restaurée qu’à une récompense sous forme de terres (v. 29,30). Peut-être savait-il que la justice et la foi vont de pair, puisque la justice nécessite qu’on voie les choses comme Dieu les voit.