Dans son livre Gemeinsames Leben (Vivre ensemble), Dietrich Bonhoeffer déclare : « La fraternité chrétienne vit et existe grâce à l’intercession de ses membres les uns pour les autres, sinon elle s’effondre. Il m’est difficile de condamner ou de haïr un frère pour qui je prie, peu importe l’ampleur du tort qu’il m’a causé. Son visage, qui jusqu’ici m’a paru étrange et intolérable, est transformé par l’intercession en la figure d’un frère pour qui Christ est mort, le visage d’un pécheur pardonné. »

Dieu ne pouvait plus tolérer le peuple d’Israël parce qu’il était infidèle et qu’il le traitait avec mépris (No 14.11,12). Cependant, Moïse aimait les Israélites et c’est par cet amour qu’il a passionnément et puissamment intercédé pour eux (v. 13). Pour lui, ils n’étaient pas que de simples râleurs chroniques, mais des gens qui avaient besoin de la miséricorde de Dieu. Par amour pour eux et s’appuyant sur la personne de Dieu, Moïse a intercédé auprès de Dieu pour qu’il pardonne à son peuple. Selon le raisonnement de Moïse, si Dieu détruisait Israël au lieu de lui pardonner, les Égyptiens et les autres peuples se moqueraient de son impuissance. Il a fait appel à l’amour fidèle de Dieu pour remettre les péchés de son peuple parce qu’il l’aimait (v. 18). Dieu a honoré la prière de Moïse et il a pardonné les péchés d’Israël.

En tant que disciples de Jésus, nos relations se développent lorsqu’on prie les uns pour les autres, mais elles dépérissent lorsqu’on ne le fait pas. Peu importe le tort que me cause ma soeur en Christ ou le nombre de fois que mon frère en Christ se lamente ou comment ils ont l’air étrange, ils sont des croyants pour qui Dieu est mort. Je dois plaider leur cause devant Dieu.

Lorsqu’on aime son prochain, on prie pour lui. Que l’amour que nous éprouvons pour nos frères et soeurs soit exprimé par des intercessions actives pour leurs besoins émotionnels, physiques et spirituels !