La réponse au mépris
Dans son article The Price of Public Shaming in the Internet Age (Le prix de l’humiliation publique à l’époque d’Internet), Todd Leopold demande : « Croyez-vous au pardon ? Croyez-vous aux secondes chances ? Bien sûr que oui. Tout le monde fait des erreurs. Se tromper est humain, pardonner est divin. N’est-ce pas ? Pas à l’époque des médias sociaux. »
La nécessité de se souvenir
Microsoft Corporation a réalisé une étude sur la capacité d’attention des humains ; les résultats sont quelque peu loufoques et humiliants. Les chercheurs ont découvert que l’humain moderne a une capacité d’attention d’environ huit secondes ; le bombardement constant des médias à notre endroit en étant partiellement responsable. Comparez ce résultat avec l’attention d’un poisson rouge qui est de neuf secondes.
D’amour et de vieux souliers
Il nous arrive parfois, à ma femme et à moi, de finir les phrases l’un de l’autre. En plus de trente années de mariage, nous avons appris à toujours mieux connaître ce que l’autre pense ou dira. Il n’est pas même nécessaire à chacun de finir ses phrases ; un simple mot ou coup d’oeil suffit à exprimer une pensée.
Le don du sommeil
Elle m’a confié qu’elle était dépressive. Elle allait si mal qu’elle a tenté de se suicider plus d’une fois. Même si elle n’était pas dans un état dangereux à ce moment-là, elle se trouvait encore dans une fosse profonde. Aux prises avec de l’insomnie, il y avait longtemps qu’elle n’avait pas joui d’une bonne nuit de repos.
Le pays « Ce qui est »
Même après toutes ces années depuis la perte en 2002, de notre fille Melissa, décédée dans un accident de voiture à l’âge de 17 ans, je me surprends encore parfois à entrer dans le pays « Et si ». En proie à la tristesse, il est facile de réinventer les événements d’une soirée fatidique du mois de juin selon des facteurs qui – si on les réorganisait – ramèneraient Mel saine et sauve à la maison.
Je sais tout
Notre fils et notre belle‑fille ont eu une urgence. Notre petit‑fils Cameron avait contracté une bronchopneumonie, si bien qu’il leur fallait le conduire à l’hôpital. Ils nous ont alors demandé si nous pouvions passer prendre leur fils de cinq ans, Nathan, à son école pour le ramener à la maison, ce que Marlene et moi étions heureux de faire.
Commencer là où l’on est
Je suis tombé aujourd’hui sur une minuscule fleur pourpre, qui poussait toute seule dans un pré – à « gâcher sa douceur dans l’air du désert », pour reprendre le superbe vers du poète Thomas Gray. Je suis certain que personne ne l’avait vue auparavant et que personne ne la verrait non plus. Pourquoi tant de beauté en ce lieu ? me suis‑je alors demandé.
Toujours sous son aile
Le jour où notre fille cadette était en vol de Munich à Barcelone, je suis allé visiter mon site de tracé de vols préféré pour suivre sa progression. Après avoir entré son numéro de vol, j’ai pu constater que l’avion avait traversé l’Autriche et longeait maintenant le nord de l’Italie. De là, l’avion allait survoler la Méditerranée au sud de la Riviera française, pour arriver à l’heure prévue. J’avais l’impression que la seule chose que j’ignorais, c’était ce que le personnel de bord servait au déjeuner !
Attendez-le
Habituellement, je parcours rapidement le fil d’activité de ma page Facebook. Aujourd’hui, j’ai toutefois pris le temps de réfléchir à la publication d’un ami qui disait : « Notre âme s’attend à l’Éternel ; il est notre aide et notre bouclier. » Je sais ce que c’est que d’attendre après un appel, d’attendre en faisant la queue ou d’attendre après la réponse d’un ami ou d’un collègue. La dernière fois que j’ai compris ce que signifie pour mon âme d’attendre l’Éternel remonte à il y a bien longtemps.
La mortalité et l’éternité
La mortalité motive et l’éternité influence. Ces deux choses ont motivé et influencé le leader puritain Richard Baxter, à qui l’on attribue ses paroles : « La face de la mort et la proximité de l’éternité ont joué beaucoup dans mon choix de livres à lire, d’études à poursuivre, de gens à fréquenter et de conversations à entretenir. Cela m’a conduit tôt vers la vigne de l’Éternel et m’a appris à prêcher comme un homme mourant à des hommes mourants. » Baxter, reconnaissant son état mortel, distingue les bonnes des mauvaises façons d’utiliser son temps. Il est évident que les Écritures ont influencé sa compréhension.