La mortalité motive et l’éternité influence. Ces deux choses ont motivé et influencé le leader puritain Richard Baxter, à qui l’on attribue ses paroles : « La face de la mort et la proximité de l’éternité ont joué beaucoup dans mon choix de livres à lire, d’études à poursuivre, de gens à fréquenter et de conversations à entretenir. Cela m’a conduit tôt vers la vigne de l’Éternel et m’a appris à prêcher comme un homme mourant à des hommes mourants. » Baxter, reconnaissant son état mortel, distingue les bonnes des mauvaises façons d’utiliser son temps. Il est évident que les Écritures ont influencé sa compréhension.

La Bible affirme que notre état de mortel est une conséquence du péché, qu’il est universel et inévitable et qu’il fait partie du jugement de Dieu (ÉZ 18.4 ; RO 5.12 ; 6.23). Quand, dans la Bible, des gens ont compris que la mort et le déclin faisaient partie de l’expérience humaine, cela les a amenés à connaître deux extrêmes : l’angoisse ou l’insouciance (JOB 10.8,9 ; 1 CO 15.32). Toutefois, notre état de mortel a été conçu pour susciter des réponses pieuses et non pas dépressives ou angoissantes. Parmi celles-ci, on compte notamment l’humilité, la recherche de Dieu et la confiance en celui qui connait l’avenir, qui le tient dans sa main et qui a été « pour nous un refuge, de génération en génération » (PS 90.1).

Comment, en tant que croyants, devons-nous réagir au fait que nous sommes mortels et que nos heures sur terre sont comptées ? Nous pouvons, entre autres, admettre qu’il ne faut pas gaspiller ou perdre ne serait-ce qu’une seule journée. Chercher Dieu et invoquer son nom, parler de Jésus aux gens, anticiper notre espérance à venir et choisir comment et avec qui passer du temps : c’est ainsi que nous jouirons plus pleinement de la présence de celui qui nous satisfait de son amour indéfectible (V. 14).