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Voir des fruits

Un jour, mon voisin a planté des graines de pommiers. Des années plus tard, ses arbres devenus matures ont porté des fruits. Mais il y avait un pépin. Le premier boisseau de pommes qu’il a cueilli contenait des invités indésirables… Euh ! nuisibles. Des vers s’y étaient installés. Ce qui a entraîné sa femme à conclure qu’il suffit effectivement d’une pomme pourrie pour gâter tout le tas ! Depuis ce jour fatidique, les seuls êtres qui ont croqué dans ses pommes sont les cerfs sauvages (et les vers).

UNE JOURNÉE ORDINAIRE

En visitant une exposition de musée intitulée « A Day in Pompeii » (Une journée à Pompéi), j’ai été frappé de constater un thème récurent : la journée du 24 août 79 a commencé de façon tout à fait ordinaire. Les gens vaquaient à leurs occupations quotidiennes dans les foyers, les marchés et le port de cette ville romaine prospère de 20 000 habitants. À huit heures du matin, on a vu le Vésuve situé non loin de là cracher une série de petites émissions, suivie d’une éruption violente en après-midi. En moins de vingt-quatre heures, Pompéi et une grande partie de sa population se sont retrouvées ensevelies sous une épaisse couche de lave volcanique. De façon inattendue.

Servez vos oppresseurs

Il y a quelques années, de jeunes hommes ont volé ma voiture. Ils ont eu un accident, l’abîmant à un point tel qu’elle n’était plus réparable. Aucune indemnité ne m’a été donnée. J’ai même eu à payer pour le remorquage. Il aurait été juste que ces gens remplacent ce qu’ils avaient volé.

DE QUOI MANGER

Mon amie Marcia, directrice de la Jamaica Christian School for the Deaf, a illustré dernièrement une façon importante de concevoir les choses. Dans un bulletin de nouvelles qu’elle a intitulé « A Blessed Start » (Un début béni), elle faisait remarquer que pour la première fois en sept ans, l’école amorçait la nouvelle année avec un surplus. Quel genre de surplus ? Un solde bancaire de mille dollars ? Non. Suffisamment de fournitures scolaires pour l’année ? Non. Tout simplement ceci : il y avait dans les armoires de quoi manger pendant un mois.

AIDER ET GUÉRIR PAR NOS PAROLES

Le 19 novembre 1863, deux hommes bien connus ont fait des discours lors de la consécration du Soldiers’ National Cemetery à Gettysburg, en Pennsylvanie. L’orateur principal, Edward Everett, était un ancien membre du Congrès, gouverneur et président de l’Université Harvard. Considéré comme l’un des plus grands orateurs de son époque, M. Everett a livré un discours officiel ayant duré deux heures. Son discours a été suivi de celui du Président Abraham Lincoln, qui n’a duré que deux minutes.

LE SOIR OÙ PERSONNE NE VINT

Un certain soir d’hiver, le compositeur Johann Sébastien Bach était censé jouer une nouvelle composition pour la première fois. Il s’est présenté à l’église en s’attendant à ce qu’elle soit bondée. Au lieu de cela, il a découvert que personne n’était venu. Sans se laisser démonter, Bach a indiqué à ses musiciens qu’ils allaient jouer malgré tout comme prévu. Ils se sont installés, Bach a levé sa baguette, et l’église vide s’est aussitôt remplie d’une musique magnifique.

Ma parole

En tant qu’auteur, j’ai eu à signer quelques contrats. J’ai aussi demandé à d’autres personnes de le faire. Ce que je déteste le plus des contrats ce sont les interminables clauses rédigées dans un jargon juridique très détaillé. Nous vivons à une époque où les litiges sont fréquents. Nous avons tous entendu parler de gens profiteurs qui, à l’aide d’avocats grassement payés, ont trouvé des lacunes juridiques dans des documents et en ont retiré un gain. Ce qui, au fil du temps, a rendu les contrats plus longs.

DIEU AVEC NOUS

Sa présence dans la pièce était évidente. Tous les autres portaient des vêtements plutôt formels. Lui portait un jeans, un t-shirt et une casquette de baseball usée. Je n’ai pu m’empêcher de le remarquer en m’adressant aux étudiants ce jour-là dans la chapelle d’un séminaire à Bucarest, en Roumanie. J’ignore pourquoi il ne se conformait pas au code vestimentaire du séminaire, mais je me rappelle son nom.

VIVRE À L’ENVERS

La rivière Chicago sort de l’ordinaire en ce sens qu’elle coule à l’envers. Des ingénieurs ont inversé son courant il y a plus d’un siècle parce que des citadins s’en servaient comme barrage. Les eaux usées – issues du lavage de la vaisselle, des égouts et de l’activité industrielle – aboutissaient toutes dans la rivière, qui se déversait dans le lac Michigan. Étant donné que le lac approvisionnait la ville en eau potable, des milliers de gens sont tombés malades et en sont morts avant que les autorités de la ville ne décident de rediriger la rivière afin qu’elle coule à l’envers, en s’éloignant de la ville.

LUMIÈRES DE NOËL

Chaque année, en décembre, un groupe de treize familles du voisinage installe un ensemble éblouissant de trois cent mille lumières de Noël. Les gens parcourent des kilomètres et font la queue pendant des heures pour voir ce spectacle de lumières colorées et clignotantes et entendre la musique programmée pour l’accompagner. Ce spectacle sons et lumières est si élaboré qu’il exige l’apport d’un réseau de soixante-quatre ordinateurs pour le synchroniser.