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Le temps qu’il le jugera bon

Durant le séjour en Angleterre d’Andrew Murray en 1895, les douleurs d’une ancienne blessure au dos de ce pasteur sud-africain se sont ravivées. Pendant qu’il reprenait des forces, son hôtesse lui a indiqué qu’une dame dont la situation était grave sollicitait ses conseils. Murray lui a répondu : « Remettez-lui ce papier, que j’écris pour mon propre [encouragement]. Il se pourrait qu’elle le trouve utile. » Voici ce qu’il y avait noté :

Des paroles insouciantes

Ma fille a souvent été malade ces derniers temps, et son mari s’est montré merveilleusement attentionné et solidaire. « Tu as trouvé un véritable trésor ! » lui ai-je dit. « Ce n’est pas ce que tu pensais de lui quand je l’ai rencontré pour la première fois », m’a-t-elle répondu avec un large sourire.

Le don de la soumission

J’ai écrit un livre basé sur l’oeuvre complète des lettres de François Fénelon (un pasteur français du XVIIe siècle) à un jeune ami qui servait à la cour moralement corrompue du roi Louis XIV. La position paternelle de Fénelon ainsi que son appel à être dévoué à Dieu avec détermination ont éveillé mon intérêt. De telles paroles étaient la norme chez Fénelon : « Devenir un disciple de Dieu est difficile, puisque cela nécessite une soumission totale à un Dieu autre que nous-mêmes. Nous devons cesser d’insister sur le fait que nous savons mieux que quiconque de quoi nous avons besoin. Nous devons cesser de demander à Dieu d’agir au moment voulu et de la façon désirée. »

Un ami

Lorsque ma jeune soeur avait quatre ans, un dictateur mondial (que nous appellerons Frank) apparaissait constamment aux informations télévisées du soir. Ses discours remplis de haine éclaboussaient les manchettes des journaux. Il était violent et propageait la haine et la peur. Évidemment, ma soeur en connaissait très peu sur la politique, mais elle percevait l’anxiété qui régnait sur notre pays et comprenait que la plupart des gens considéraient ce dictateur comme un homme mauvais et dangereux. Un jour, mon père (qui nous a enseigné que Dieu désire que nous aimions tout le monde), a interrogé ma soeur. « Que penses-tu de Frank ? » a-t-il demandé. Déconcertée, ma soeur a réfléchi prudemment à sa réponse. Enfin, elle a dit : « Je l’aime, mais je ne jouerais pas avec lui. »

Une longue attente

Il y a 40 ans, alors que le village où habite Ho Van Thanh croule sous le poids de la violence qui fait rage au Vietnam, sa femme et deux de ses enfants périssent dans une explosion. Rempli de crainte et de désespoir, Thanh ramasse son fils nouveau-né Ho Van Lang et s’enfuit dans la jungle. Pendant quatre décennies, le père et le fils se tiennent loin de la civilisation et vivent de ce que la terre leur offre. Plus récemment, des villageois partis en exploration à environ 40 km de chez eux sont tombés sur le duo. Thanh, maintenant âgé de 82 ans, était très malade, et les villageois sont venus à son secours.

Je suis venu aider

Les descriptions frappantes que le journaliste Jacob Riis a faites de la pauvreté dans la ville de New York du XIXe siècle ont horrifié un public complaisant en général. Son livre intitulé How the Other Half Lives (Comment vit l’autre moitié), une combinaison de ses écrits et de ses photographies, dépeint une image marquante au point que le public n’a plus été en mesure de nier la certitude de l’existence d’une pauvreté désespérante. Étant lui‑même le troisième d’une famille de quinze enfants, Riis a pu traiter de ce sujet avec une grande efficacité parce qu’il avait vécu dans ce monde d’un désespoir terrible.

Prompt… et lent

Si vous êtes actif sur un média social quelconque (Facebook, Twitter, blogue, etc.), il vous est sûrement arrivé de lire quelque chose qui vous a fait bouillir de colère. Je ne crois pas qu’il existe un moyen d’avoir des conversations sérieuses sur des sujets controversés sur la toile. Est-ce même possible ?

Mangeur de péchés

Il y a longtemps dans quelques endroits du Royaume-Uni et des États-Unis, il existait une pratique qui consistait à manger les péchés. Un mangeur de péchés était habituellement une personne pauvre et affamée qu’on amenait dans la maison d’une personne décédée. On lui donnait du pain à manger et quelque chose à boire. Après avoir terminé son repas, il accomplissait un rituel de prières pour le défunt. Cette curieuse coutume déchargeait la personne, et parfois toute une famille, de ses péchés. Le mangeur de péchés était ensuite banni par la communauté jusqu’à ce qu’on ait besoin de lui à nouveau. Pourquoi était-il banni ? Il avait « mangé » (pris sur lui) les péchés du mort.

Persévérez dans la joie

Quand les gens sont dans un état comateux, il importe d’empêcher leurs muscles de se dégénérer. L’atrophie s’installe rapidement en l’absence de mouvement. De plus, la plupart des entraîneurs physiques vous diront que les muscles se développent après qu’ils ont été soumis à un stress. L’exercice intense crée de petites déchirures dans le tissu musculaire. En guérissant, le muscle devient plus fort et plus gros qu’il était avant l’épreuve. Notre corps doit connaître une certaine douleur pour conserver sa vigueur.

Conversation enflammée

Là d’où je viens, dans le nord du Ghana, les feux de brousse sont monnaie courante durant la saison sèche entre décembre et mars. J’ai vu flamber plusieurs hectares de terres agricoles parce que le vent y avait transporté de minuscules braises depuis des foyers d’incendie ou des mégots de cigarette négligemment jetés en bordure d’une route. Parmi la végétation broussailleuse et sèche, il suffit d’une petite étincelle pour allumer un feu dévorant.