Il y a 40 ans, alors que le village où habite Ho Van Thanh croule sous le poids de la violence qui fait rage au Vietnam, sa femme et deux de ses enfants périssent dans une explosion. Rempli de crainte et de désespoir, Thanh ramasse son fils nouveau-né Ho Van Lang et s’enfuit dans la jungle. Pendant quatre décennies, le père et le fils se tiennent loin de la civilisation et vivent de ce que la terre leur offre. Plus récemment, des villageois partis en exploration à environ 40 km de chez eux sont tombés sur le duo. Thanh, maintenant âgé de 82 ans, était très malade, et les villageois sont venus à son secours.

Pensez à toutes ces années où Thanh et son fils avaient vécu dans des conditions difficiles en tentant d’échapper à l’horreur qu’ils avaient laissée derrière eux.

Jacques en a eu beaucoup à dire sur la patience et l’endurance fondées sur l’espoir et non sur la peur. En l’espace de seulement cinq versets (Ja 5.7‑11), il réussit à placer les mots patience, attend, patiemment et patients plusieurs fois. Il implore ses lecteurs d’être « patients, […] jusqu’à l’avènement du Seigneur » (v. 7). Il fait remarquer que le laboureur travaille la terre et sème dans la terre, puis il doit attendre que la pluie et le soleil fassent leur travail. Ainsi, exhorte Jacques, le peuple de Dieu doit attendre et compter sur Dieu : « [Nous] aussi, [soyons] patients » (v. 8).

Le concept de patience n’est pas passionnant. Patienter signifie continuer, rester fidèle à notre engagement et ne pas abandonner. Patienter, selon le vocabulaire de Jacques, c’est de nous abandonner à la patience. Lorsque nous patientons, nous suivons l’exemple des prophètes de l’Ancien Testament qui ont attendu (et sont morts durant cette attente) la venue du Messie promis. Nous suivons l’exemple de Job et de sa « patience », lui qui a subi de terribles épreuves en attendant que Dieu agisse (v. 10,11).

Comment pouvons-nous faire preuve de patience même lors des trajets longs et difficiles ? Nous patientons parce que nous savons que Dieu agira.