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Perdre pour gagner

Lorsque j’ai épousé mon fiancé anglais et j’ai ensuite émigré au Royaume‑Uni, je croyais que je vivrais une aventure quinquennale en sol étranger. Je ne m’étais jamais imaginé que je m’y trouverais encore près de vingt ans plus tard ni que j’aurais eu l’impression de perdre la raison en faisant mes au revoir à ma famille, à mes amis, à mon emploi et à tout ce que j’avais connu jusque là. Reste qu’en perdant mon ancien mode de vie, j’en ai trouvé un meilleur.

Du deuil à la danse

On abolit votre poste. » Il y a une décennie de cela, cette annonce m’a causé un choc lorsque l’entreprise qui m’employait a éliminé mon poste. À l’époque, je me suis sentie démolie, en partie parce que mon identité était très liée à mon rôle d’éditrice. Dernièrement, j’ai éprouvé un chagrin similaire en apprenant que mon contrat de pigiste prenait fin. Par contre, je ne me suis pas sentie secouée dans mes fondements, car j’ai vu Dieu user de sa fidélité en transformant ma tristesse en joie au fil des ans.

Un ami dans le besoin

De bons amis à moi ont perdu leur fils, Raphaël, quand il était âgé d’à peine huit semaines. J’en avais le coeur brisé pour eux et je tenais à les réconforter, mais j’ignorais comment soulager leur douleur.

Pleins d’espérance

J’ai pris ses mains noires, usées, dans les miennes, et nous nous sommes recueillis pour prier. Les expériences de vie de ce concierge et les miennes se sont entrecroisées dans mon petit bureau de professeur, cette semaine. Sa mère avait été malade depuis quelque temps, et la maladie, contenue jusque-là, s’était propagée dans tout son corps. Confiants en la capacité de Dieu de la guérir, nous l’avons prié qu’il restaure son corps ; nous lui avons également demandé qu’il accorde à ses proches le miracle du réconfort qui transcende la mort. Ce soir, son fils est assis à son chevet et sait qu’il aura bientôt à lui dire adieu. Enfin, pour l’instant. Les souvenirs, les derniers mots. La mort n’est jamais facile, même lorsque nous avons des mois pour nous y préparer. Nous faisons tout notre possible pour nous accrocher à nos êtres chers un peu plus longtemps parce que, même pour le croyant, la séparation que produit la mort semble permanente à la lumière de notre chagrin. Nous avons été conçus pour l’éternité ; nous n’avons pas été faits pour connaître la perte.

Le tabernacle de Dieu

James Oglethorpe (1696‑1785) était un général britannique membre du Parlement qui rêvait de bâtir une mégapole. Chargé de fonder l’État de la Géorgie en Amérique du Nord, il a planifié la construction de la ville de Savannah selon la vision qu’il en avait. Il a conçu une série de places, chacune ayant un espace vert et des endroits désignés pour les églises et les commerces, et le reste étant réservé au logement de la population. La pensée visionnaire d’Oglethorpe se voit aujourd’hui dans cette superbe ville bien organisée que l’on considère comme un joyau du sud des États‑Unis.

Les règles du deuil

Il y a deux ans, je tenais la main de mon père alors qu’il rendait son dernier soupir. Depuis ce temps, j’ai du mal à m’imaginer un monde sans mon père. J’ai fait et je fais encore certaines découvertes concernant le deuil.

HORS DES TÉNÈBRES

J’ignore dans quelle situation désespérée s’est retrouvé Asaph, l’auteur du Psaume 77, mais j’ai déjà entendu, et émis, des plaintes comparables. Depuis que j’ai perdu ma fille il y a plusieurs années, beaucoup d’autres personnes ayant dû faire le deuil d’un être cher m’ont exprimé leurs sentiments déchirants en disant avoir fait ce qui suit.

UNE URGENCE DE L’ESPRIT

En mars 2011, un tsunami dévastateur a frappé le Japon, emportant presque 16 000 vies en rasant des villes et des villages de la côte. Gretel Erlich, auteur et poétesse, s’est rendue au Japon pour y constater la situation et en rendre compte. Se sentant incapable de bien rapporter ce qu’elle y voyait, elle a composé un poème pour le décrire. Dans une entrevue accordée à l’émission NewsHour , sur la chaîne PBS, elle a déclaré : « Mon vieil ami William Stafford, un poète maintenant disparu, a dit : "Le poème est une urgence de l’esprit." »

DEUX HOMMES

Deux hommes sont morts le même jour dans notre ville. Le premier, un policier, s’est fait abattre alors qu’il tentait de porter secours à une famille. L’autre était un sans-abri qui s’est fait abattre pendant qu’il buvait avec des amis tôt ce jour-là.

LE DON DE LA PRÉSENCE

Il y a plusieurs années, lorsque j’étais le nouveau directeur des ressources d’une entreprise, j’ai assisté aux funérailles d’un employé de longue date dont je n’avais jamais fait la connaissance. Tous ses compagnons de travail aimaient ce maçon, mais très peu d’entre eux sont venus voir sa veuve. J’ai écouté quelqu’un essayer de la consoler en lui disant que beaucoup de gens préféraient s’abstenir de venir par peur de dire ou de faire la mauvaise chose et de risquer d’aggraver ainsi le chagrin de la famille endeuillée.