Il y a quelques années, je suis allé visiter le Grand Canyon aux États-Unis. La beauté de la nature nous émerveillait, mais nous devions tout de même plisser les yeux pour être capable de voir le mince ruban d’eau qui serpente le fond de l’énorme canyon. Cette rivière est l’un des affluents du fleuve Colorado. Certains croient que cet affluent a patiemment aidé à sculpter et à rendre apparente la merveille immense et majestueuse que nous apercevons maintenant et qu’aucun humain n’a été capable de reproduire.
À notre époque, il est facile d’oublier l’importance et l’efficacité de la patience. Après tout, notre culture valorise la satisfaction immédiate ; elle accorde peu ou pas de valeur à la patience. À quoi bon attendre quand on peut communiquer instantanément avec les gens par courriel, téléphone ou texto, ou acheter une miche de pain au marché ouvert 24 heures sur 24 ? On croirait que la patience est une valeur démodée.
Toutefois, le chapitre 5 de Galates nous révèle d’où la patience tire sa source. « [Le] fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi » (GA 5.22). Une vie remplie de la puissance et de la présence de l’Esprit de Dieu sera non seulement une vie remplie d’amour et de paix, mais aussi de patience. Et la patience est tout à fait efficace puisqu’elle nous permet de persévérer, voire souffrir, à travers les situations difficiles qui autrement nous feraient nous détourner de Dieu (2 TH 1.4,5).
Ainsi, d’une certaine façon, la patience est le moyen par lequel nous pouvons être témoin de toute la puissance de Dieu. De plus, lorsque nous prions pour que l’Esprit et la force de Dieu remplissent notre vie et que nous recherchons ces choses, nous pouvons être assurés qu’il nous aidera aussi à devenir plus patients.
Manquez-vous de patience ? Quelle situation le prouve le mieux ? Comment pouvez-vous faire davantage confiance à Dieu même lorsqu’il vous fait attendre ?