L’épidémie de fièvre aphteuse qui a frappé le Royaume-Uni en 2001 a fait plus de tort à la communauté agricole britannique que tout autre événement de l’Histoire. Certains croyants priaient pour que les agriculteurs chrétiens soient miraculeusement protégés, tandis que d’autres priaient pour qu’ils continuent de témoigner de Jésus, malgré tout.

Les moutons et les vaches laitières de mon ami ont été abattus moins d’un mois après qu’on a fait cette prière. Son père âgé a alors téléphoné à un vieil ami, qui avait également perdu son troupeau, pour sympathiser avec lui. Son ami se tenait littéralement debout parmi les carcasses de son troupeau de taureaux de race. Le grand-père de cet homme avait démarré ce troupeau, son père l’avait amélioré et celui-ci l’avait entretenu dans l’espoir qu’au moment de sa retraite il remettrait à son fils cette lignée très respectée et élevée avec soin.

Tandis qu’il parcourait du regard les bêtes mortes, ses rêves se brisaient et il affrontait un avenir incertain. C’est à ce moment-là que le père de mon ami lui a cité Habakuk 3.17‑19, et les deux hommes se sont mis à pleurer.

Ils ont pleuré, tout en se réjouissant dans le Dieu de leur salut (V. 18). Et Dieu a été glorifié lorsque les membres de la communauté les ont vus persévérer dans la joie. Jean a écrit : « a lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas étouffée » (JN 1.5 ; Semeur).

C’est en traversant d’insurmontables épreuves en compagnie de Dieu qu’un saint brille réellement. Quelques mois plus tard, durant un culte du dimanche, j’ai demandé à l’agriculteur qui avait cité Habakuk : « Quand vous avez récité ces versets et que vous avez vu votre bétail gisant mort autour de vous, où était Dieu ? »

Il m’a regardé, les larmes aux yeux, et m’a répondu : « Juste à côté de moi ; il n’a jamais été si près. » Toute l’Église s’est mise à pleurer avec lui et a adoré Dieu. On aurait pu entendre les acclamations dans le ciel, puisque je suis sûr que cela plaisait à notre Dieu.