Imaginez-vous cette scène : Joseph se dirige vers Bethléhem, conduisant une carriole tirée par un âne. Dans cette carriole est assise sa femme enceinte, Marie. Elle était tombée enceinte avant même qu’ils aient consommé leur mariage ! Cela avait causé un scandale dans leur village. Imaginez les ragots et les regards méprisants des villageois. Certainement, elle est une femme immorale. Et les deux sont coupables de relations sexuelles avant le mariage !

Quelques mois plus tôt, Joseph avait eu une décision difficile à prendre. Il aurait facilement pu se disculper en exposant la présumée infidélité de Marie, mais cela aurait mené à la mort de sa fiancée (DE 22.23‑27). Joseph avait souhaité rompre ses fiançailles secrètement, de sorte que Marie n’en subisse ni honte ni tort (MT 1.19), mais cela ne devait pas être. Un ange lui a ordonné d’épouser Marie comme prévu, car « l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit » (V. 20). Joseph devait d’ailleurs le nommer Jésus, puisque « c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (V. 21).

On ne nous dit pas à quel point l’homme bouleversé et déconcerté a compris la situation, mais on nous dit que Joseph a simplement obéi. Il a immédiatement fait « ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. Mais il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle ait enfanté un fils » (V. 24,25).

Aujourd’hui, la naissance de Jésus ne provoque même pas un soupçon de scandale, et on ne s’arrête pas au fait qu’il semblait être illégitime (JN 8.41). Au contraire, il émane du mystère de la vierge qui a été enceinte une sainteté et une sublimité inexprimables.

L’histoire de la mère célibataire est l’histoire de la puissance de Dieu (MT 1.18), du plan de salut de Dieu (V. 21) et de la présence de Dieu (V. 23). Par sa divine grâce, nous pouvons faire l’expérience de ces choses aujourd’hui.