Nos deux jeunes fils voulaient une crèche de Noël. Nous en avons donc installé une petite dans leur chambre. Un soir, alors que ma femme les bordait, elle a aperçu de petits soldats de plastiques placés à côté de la crèche. Liam (cinq ans) les y avait disposés pour qu’« ils assurent la sécurité de bébé Jésus ».

J’étais impatient de montrer une photo de sa « stratégie » à quelques amis militaires. L’un d’eux m’a répondu par texto : « LOL. Il faut protéger ces BGI » (biens de grande importance).

Liam a peut-être tort de faire confiance à la force militaire. Après tout, ce sont des soldats qui ont exécuté l’ordre odieux de tuer tous les bébés mâles de Bethléhem (MT 2.16). Son souci de protéger le Messie-Enfant m’a toutefois attendri.

Dieu prend soin de ceux qu’il aime de façons inusitées. Puisque les armées des cieux sont à sa disposition, il utilise des méthodes inhabituelles pour nous sortir d’embarras – ou nous y jeter.

Dans le cas de l’enfant Jésus, « un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph » et lui a dit de fuir en Égypte (V. 13). Les soldats d’Hérode n’ont pu mettre la main sur le bien de la plus grande importance appartenant à Dieu. Cependant, plus de trente ans plus tard, Dieu n’a fourni aucun plan de fuite à Jésus, et des soldats romains l’ont cloué sur une croix. Le Père aimait-il moins Jésus lorsqu’il était adulte ? Pour Christ, nous sommes des biens de grande importance ! C’est pourquoi il est allé à la croix.

Le soir où il a été trahi, Jésus a dit au disciple qui le défendait : « Remets ton épée à sa place […] Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? Comment donc s’accompliraient les Écritures ? » (MT 26.52‑54.)

« Ceux-ci s’appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux ; nous, nous invoquons le nom de l’Éternel, notre Dieu » (PS 20.8) – le Dieu même qui a envoyé son Fils mourir pour ses BGI.