Par la grâce de Dieu, ma famille et moi connaissons peu de difficultés financières. Nous avons tout ce dont nous avons besoin et presque tout ce que nous souhaitons. Cette situation me fait peur, puisqu’elle ressemble à celle de l’Église de Laodicée. Celle-ci disait : « Je suis riche, je me suis [enrichie], et je n’ai besoin de rien », mais Jésus lui a répliqué : « [Tu] ne sais pas que tu es [malheureuse], misérable, pauvre, aveugle et [nue] » (AP 3.17).

La ville de Laodicée possédait des banques et des industries textiles et médicales en plein essor. La seule chose qui lui manquait était de l’eau. Sa voisine du sud, Colosses, possédait des sources d’eau froide et rafraîchissante, et sa voisine du nord, Hiérapolis, était célèbre pour ses bains chauds. Laodicée faisait venir par canaux de l’eau chaude de Hiérapolis, mais lorsqu’elle arrivait à Laodicée, elle s’était refroidie à la température ambiante. Les gens aimaient l’eau glacée de Colosses et les sources chaudes de Hiérapolis, mais l’eau tiède de Laodicée leur donnait envie de vomir.

Jésus ressentait la même chose à l’égard des oeuvres de son Église, des oeuvres insatisfaisantes (V. 15,16). Il aurait souhaité que les Laodicéens soient froids ou bouillants, puisque l’eau chaude et l’eau froide sont vivifiantes chacune à sa manière. Mais parce qu’ils n’étaient ni l’un ni l’autre, ils n’étaient vivifiants pour personne, y compris notre Seigneur. Jésus a dit que lorsqu’on donne « un verre d’eau froide » « à l’un de ces petits parce qu’il est [son] disciple », c’est à lui qu’on l’offre (MT 10.42 ; 25.40).

Les Laodicéens n’étaient pas aussi riches qu’ils le croyaient, et ma famille ne l’est pas non plus. Jésus affirme que nous avons besoin de son or pour être riches, de ses vêtements blancs pour être vêtus et de son collyre pour jouir d’une bonne vision (AP 3.18). La véritable richesse vient de Dieu. Puissions-nous la partager avec les gens de notre entourage qui en ont désespérément besoin. Et puissions‑nous le faire de façon rafraîchissante et généreuse, selon que Dieu nous le permet !