Une confession protestante propose une nouvelle liturgie pour le baptême des enfants. Lors de l’ancienne cérémonie, on posait aux parents, au parrain et à la marraine deux questions : « Rejetez-vous le diable et toute rébellion contre Dieu ? » et « Vous repentezvous des péchés qui nous séparent de Dieu et de notre prochain ? » Dans la nouvelle liturgie, les deux questions sont résumées en une seule : « Rejetez-vous le mal sous toutes ses formes ainsi que ses promesses vaines ? »
L’absence du « diable » aurait dérangé C. S. Lewis. L’auteur bien connu a écrit Tactique du diable pour sensibiliser les chrétiens à la réalité de Satan. Le démon Screwtape encourage son neveu à inciter le scepticisme chez son sujet humain. « S’il y avait le moindre indice qu’il soupçonne ton existence, présente-lui un personnage en pantalon collant rouge. Convaincu par toi qu’il ne peut pas croire à de pareilles niaiseries […] il finira par comprendre qu’il ne peut pas croire en toi. »
Plutôt que de faire peu de cas de l’existence de Satan, rappelons‑nous ces deux choses :
• Satan est notre « adversaire » (1 PI 5.8). Jean le décrit symboliquement comme un « grand dragon rouge feu » dont la « queue entraînait le tiers des étoiles du ciel » et qui a tenté de tuer Jésus dès sa naissance (AP 12.3,4). Il n’existe pas de créature plus puissante ni plus remplie de haine.
• Satan n’est pas plus puissant que Jésus. Jésus a détruit Satan et sa puissance lorsqu’il est mort et ressuscité (COL 2.15). Le serpent qui nous accuse devant Dieu ne réside plus au ciel. Il a été vaincu par le « sang de l’Agneau » et sera bientôt « jeté dans l’étang de feu et de soufre » (AP 12.11 ; 20.10).
Ne soyez pas intimidés par le rugissement du diable (1 PI 5.8). Puisse chacun de ses grondements vous inciter à vous précipiter dans les bras de Jésus, là où Satan ne peut vous atteindre.
Êtes-vous tenté d’exagérer ou de minimiser le danger que représente Satan ? Comment pouvez-vous croire à son existence tout en évitant de trembler de peur ?