Dieu m’a donné de nouvelles choses à chérir depuis que j’ai quitté les États-Unis pour l’Ouganda il y a six ans. À ma grande surprise, certaines choses qui me passionnaient avant de commencer mon ministère ont fait place à d’autres. Je ne m’ennuie même pas du football américain – mon sport préféré ! Les choses que la culture de mon pays natal juge nécessaires pour s’épanouir, se sentir important et trouver le bonheur me manquent peu.
En Afrique, j’ai découvert la beauté : chez l’enfant démuni dont le visage s’est illuminé en recevant un vêtement en cadeau, chez la mère qui a pris soin avec amour de son bambin malade, chez l’enfant famélique qui a partagé une partie de sa maigre portion de nourriture avec un membre de sa famille et chez le tout-petit qui a exprimé sa gratitude pour le fait de pouvoir aller à l’école.
Entourée des pauvres de l’Afrique du Sud du Sahara, j’ai mieux saisi ce que représentait « la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu » (1 PI 3.4). J’ai mieux compris que ce type de beauté, qui se manifeste par une vie pure et respectueuse, plaît à Dieu davantage que la « parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt » (V. 3).
Bien que l’on retrouve des gens débonnaires ailleurs que dans les régions pauvres d’Afrique, c’est dans ces endroits que j’ai le mieux compris pourquoi ceux‑ci sont bénis et « ils hériteront la terre » (MT 5.5). C’est aussi là que je suis devenue plus sensible au fait que Dieu bénit les affligés en les consolant (V. 4). Je trouve aussi beaucoup de réconfort dans la promesse de Dieu selon laquelle « ceux qui ont faim et soif de la justice […] seront rassasiés ! » (V. 6.)
Dieu met à notre disposition ce dont nous avons besoin pour affermir notre foi, y compris les encouragements de l’Écriture, qui nous redonnent confiance et espoir. Par son oeuvre, nous sommes mieux préparés à voir la beauté – et toute la vie – telle qu’il la voit.
En quoi votre vision de la beauté est-elle différente de celle de Dieu ? Comment vos pensées et vos choix peuvent-ils mieux refléter ses valeurs ?