Quelque chose n’allait pas dans la tenue de ma fille de quatre ans. En y regardant de plus près, j’ai remarqué que ses poches étaient remplies de cailloux. Tandis que nous faisions une randonnée, ma fille avait ramassé des cailloux qu’elle avait gardés. J’ai dû vider ses poches ; elle avait de la difficulté à marcher !

Nous gardons parfois rancune à quelqu’un après avoir été offensés, au point où le poids de notre rancoeur nous empêche d’avancer. Les commentaires acerbes et les affronts sociaux peuvent nous hanter pendant des années. Heureusement, nous pouvons nous décharger de ce poids émotionnel en pardonnant « de tout [notre] coeur » (MT 18.35).

Pierre a demandé à Jésus : « Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? » (V. 21.) Pierre savait qu’il allait probablement devoir pardonner à la même personne plusieurs fois. Il a alors suggéré un nombre qui lui semblait approprié – sept. Jésus a répondu : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (V. 22). Un pardon aussi fréquent ne permet pas au ressentiment de couver.

Certains problèmes bénins peuvent être réglés dans le calme de notre propre coeur (PR 19.11), mais les offenses plus importantes nécessitent que l’on ait une conversation honnête avec le fautif. S’il nous écoute et confesse sa faute, et que nous lui pardonnons librement, la relation peut être préservée (MT 18.15). La véritable restauration requiert cependant plus qu’un simple échange de mots.

Peut-être nous croyons-nous justifiés de nous accrocher à notre blessure. Nous pensons peut-être qu’en pardonnant, nous accordons la permission à l’autre de nous maltraiter. Il arrive des occasions où la chose aimante à faire consiste à ne pas accorder son pardon, mais ce sont des exceptions. Jésus ne veut pas que nous portions le poids de la rancune et des blessures du passé. Il désire que nous fassions l’expérience de l’amour qui s’épanouit lorsque nous pardonnons aux autres (PR 17.9).