Je m’appelle Regina, et je suis une ancienne perfectionniste. Ce qui est drôle, même ironique, c’est que je dissimule volontairement les erreurs et les échecs des autres, mais que, lorsqu’il s’agit des normes que je me fixe, je deviens impitoyable.

Ézéchiel a prophétisé certains des événements qui concernaient la nation d’Israël, le peuple élu de Dieu, mais qui touchaient aussi les nations environnantes. Nous voyons dans Ézéchiel 27 le jugement de Dieu sur Tyr, une civilisation connue pour son désir arrogant d’autosuffisance (V. 2). D’une beauté exquise, cette ville gagnait non seulement en abondance, mais aussi en force. En parlant de la grande influence de Tyr, l’Éternel a déclaré : « Ceux de Perse, de Lud et de Puth […] suspendaient chez toi le bouclier et le casque, ils te donnaient de la splendeur » (V. 10).

Il est facile de voir le danger inhérent au fait d’exiger des autres qu’ils soient exempts de défauts (LU 11.46) puisque ses conséquences sautent aux yeux. Cependant, nous offensons également Dieu lorsque nous nous imposons à nous-mêmes la perfection (2 CO 10.12). Si, par mesure de protection, nous évaluons notre vie en fonction des normes des autres, nous pourrons croire à tort qu’en évitant de commettre des erreurs, nous éviterons de souffrir. Or, notre désir d’atteindre la perfection nous fait : tenter de gagner l’attention et l’affection des autres ; refouler toute vague émotionnelle de regrets ; nous prémunir contre toute carence grâce à nos propres efforts.

Le désir de perfection n’est cependant rien de plus qu’un haut lieu d’idolâtrie. Et notre dépendance de l’humanité ne fait que nous conduire dans la servitude et la ruine (ÉZ 28.2,7‑10).

Dieu est le seul en qui se trouve la véritable perfection (HÉ 5.9 ; 9.11,12). Si nous mettons de côté nos désirs de performance et nous accrochons à sa grâce, nous trouverons notre véritable identité en lui !