Il y a une réunion de prière à mon église ce soir. Au lieu d’être enthousiaste à l’idée de prier avec les autres, je ressens une fatigue inexplicable. Peut-être que je devrais rentrer à la maison pour me reposer. Je ne manquerai pas grand-chose de toute façon.

Oui, je décris une lutte personnelle ici. Peut-être vous êtesvous aussi déjà demandé : Pourquoi devrais-je participer à la prière collective ? Ne pourrais-je pas prier à la maison par moi-même ? La prière n’est-elle pas quelque chose de personnel ?

Jésus nous a démontré par son exemple que les prières individuelles et collectives sont toutes deux importantes. Il s’est souvent retiré de la foule pour prier (MT 14.23 ; MC 1.35). Il lui est aussi arrivé quelquefois de prendre un petit groupe de disciples avec lui (MT 26.36‑38 ; LU 9.28).

James Banks nous explique la prière collective dans son livre The Lost Art of Praying Together (L’art perdu de prier ensemble). Je paraphrase :

Il était une fois un roi qui avait sept fils et filles. Un jour, les enfants ont souhaité recevoir une chose qui profiterait grandement au royaume. Ils ont donc envoyé le frère aîné en faire la demande, mais le père n’a pas dit oui. Il a demandé à son fils d’amener sa soeur pour qu’elle aussi lui présente la requête. Cela s’est répété jusqu’à ce que tous les fils et toutes les filles se trouvent devant le roi. Ils lui ont présenté leur demande ensemble, et le roi y a consenti immédiatement. Il a dit : « Je vous aime tous tendrement, ne vous y méprenez pas. Chacun de vous occupe une place spéciale dans mon coeur. Mais lorsque je vous vois réunis, tous d’accord sur ce qui est bon, mon coeur déborde de joie. Demandez ce que vous voulez, puisque tout ce que j’ai est à vous. »

Notre Père désire que sa maison soit une « maison de prière » (ÉS 56.7). Il se réjouit de nous voir prier les uns pour les autres et les uns avec les autres.