Quel genre de trahison vous ferait tourner le dos à une personne pour toujours ? Qu’arriverait-il si cette personne vous disait qu’elle vous aime, qu’elle mourrait même pour vous, mais que peu de temps après, elle nie même vous connaître ? Je devine que vous lui tourneriez le dos ou du moins que vous l’ignoreriez durant quelques mois.

Telle est la situation décrite dans Jean 21. Pierre avait trompé Jésus en le reniant trois fois, allant même jusqu’à proférer des imprécations au cours de ce processus. Plus tard, Pierre est retourné à l’activité qu’il exerçait avant de rencontrer Jésus – pêcher (V. 3). C’est un bon exemple de notre tendance, lorsque nous commençons à nous sentir loin de Jésus, à inévitablement retourner aux quêtes et aux intérêts que nous poursuivions avant de le rencontrer.

Pourtant, Pierre a sauté à l’eau pour aller rejoindre quelqu’un qui se tenait sur la rive : Jésus (V. 7) ! Celui‑ci n’avait pas abandonné son disciple même si ce dernier l’avait renié un peu plus tôt. En fait, il a reconstitué ce qui était arrivé au début de leur relation, quand il avait révélé sa puissance divine et avait appelé Pierre à être son disciple (LU 5.1‑11).

Ces récits constituent de beaux rappels de l’un des aspects de Dieu que l’on oublie si aisément – sa nature immuable. Il est si facile de penser que, lorsque nous le décevons, Dieu se détourne de nous, dégoûté de nos actions. Nous nous imaginons qu’il nous aime un peu moins en raison de notre comportement.

Cependant, Hébreux 13.8 dit : « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. » Et dans Jacques 1.17 nous lisons que chez Dieu, il n’y a pas d’« ombre de variation ». Nos manquements, aussi terribles qu’ils soient, ne sont pas assez graves pour que Dieu nous renie ou nous laisse tomber. Il se tient sur la rive de notre vie et nous appelle à la repentance et au renouvellement de notre relation. Ses voies sont immuables !