Quelques mois après la mort tragique de son fils, mon ami m’a confié que les gens qui avaient été proches de lui l’évitaient maintenant, ainsi que sa famille. Il avait l’impression que personne ne voulait être en leur compagnie. Je lui ai demandé pour quelles raisons il croyait que ces mauvais consolateurs agissaient ainsi. Sa réponse m’a perturbé puisque je la savais vraie : « Lorsque les gens ne croient pas être en mesure de régler une situation, ils font semblant qu’elle n’existe pas. Ils sont embarrassés. »

Nous avons tendance à condamner les amis de Job pour leur interprétation erronée de Dieu et de la situation de Job. Il est vrai qu’ils ont lamentablement échoué, mais au moins, ils étaient présents (JOB 2.11) ! Non seulement ils sont venus auprès de Job, mais ils ont pleuré avec lui (V. 12) – tout comme on nous invite à le faire dans Romains 12.15. Plus tard, sachant qu’ils ne pouvaient remédier à la situation, ils se sont simplement assis avec Job au lieu de lui parler ou de le quitter. Quel grand réconfort que d’avoir un véritable ami à nos côtés qui, sans nous offrir de conseils, nous tiendra compagnie et partagera notre douleur.

Malheureusement, les amis de Job n’ont pas continué de se taire. Ils lui ont offert leur « sagesse » humaine et lui ont rapidement prouvé à quel point ils ne le comprenaient pas. Jusqu’à ce qu’ils ouvrent la bouche, ils avaient été d’excellents amis !

Avant de condamner les piètres consolateurs de Job, réfléchissons à ceci : Dieu a envoyé ces hommes vers Job et, au départ, ils l’ont réconforté. Plus tard, Dieu ne s’est pas limité à les réprimander ! En fait, il a permis à Job d’exercer un ministère auprès de ses amis, même si ces derniers n’avaient pas réussi à faire de même pour lui (JOB 42.7‑9). L’Éternel savait que ceux-ci voulaient l’aider, mais qu’ils s’y étaient pris de la mauvaise façon.

Rapprochons-nous donc de ceux qui vivent un deuil et qui souffrent, même si notre aide n’est pas parfaite, puisqu’un véritable ami tend la main.