Les dernières paroles de Timothy McVeigh, sur le point de se faire exécuter pour avoir tué 168 personnes dans un acte de terrorisme, sont tirées d’un poème bien connu intitulé Invictus. On y lit en partie : « Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient, pour mon âme invincible et fière », et le poème se termine ainsi :
Aussi étroit soit le chemin
Nombreux, les châtiments infâmes
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
L’auteur, William Ernest Henley, était un homme sympathique, mais qui ne cherchait évidemment pas à obtenir l’aide de son Créateur. Ce même esprit de loup solitaire a refait surface un siècle plus tard en la personne d’un terroriste impénitent.
Que serait-il arrivé si le terroriste s’était tourné vers Christ comme le malfaiteur sur la croix, qui a dit : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne » (LU 23.42) ? Que serait-il arrivé si McVeigh avait sélectionné la poésie d’un autre meurtrier – le roi David ?
David a répandu ses émotions douloureuses devant le Dieu qui pardonne : « [Je] reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi » (PS 51.5). Le roi avait organisé l’assassinat d’Urie en vue de cacher son adultère. Cela l’a amené à commettre d’autres péchés, dont l’un a conduit à la mort de milliers de ses sujets (Voir 2 S 24.10‑16). Mais David a toutefois fait acte de repentance sincère et a dit à Dieu : « [J’]ai péché ! C’est moi qui suis coupable […] Que ta main soit donc sur moi et sur la maison de mon père ! » (V. 17.) David n’était pas parfait, et pourtant les Écritures disent de lui qu’il était un « homme selon [le] coeur [de Dieu] » (1 S 13.14).
Bien que notre Père céleste désire que nous l’aimions, il ne nous y contraint pas. Nous pouvons lever le poing contre lui ou nous pouvons nous tourner vers celui qui est mort pour nous sauver de nous-mêmes et de nos nombreux péchés. Il nous laisse le choix.
Comment fait-on pour conserver une saine autonomie tout en dépendant complètement de Dieu ? Que se passet- il lorsqu’on résiste à Dieu et que l’on agit comme si on était le capitaine de son âme ?