J’ai connu plusieurs cycles de succès et d’échecs depuis que j’ai décidé de manger sainement et de faire de l’exercice régulièrement. Je sais très bien que, lorsque mes efforts se soldent par un échec, c’est parce que j’ai succombé à quelque chose qui semblait m’offrir un réel plaisir : une autre tranche de gâteau aux pommes recouverte de glaçage à l’érable ou un jour de congé où je n’ai pas à me contraindre d’aller courir. Le fait reste qu’une mauvaise nutrition et un corps léthargique ne produisent rien de bon.

Depuis que l’humanité a commencé à être tentée jusqu’à aujourd’hui, il est évident que nous sommes rarement tentés par quelque chose qui nous semble entièrement mauvais. Un soupçon de bien se mêle toujours à l’idée que nous ferions mieux de refuser de suivre les conseils de Dieu. Lors de la tentation qui a eu lieu dans le jardin d’Éden, le serpent a dit à Ève que, contrairement aux avertissements de Dieu, elle ne mourrait pas si elle mangeait du fruit de l’arbre. « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (GE 3.5).

En d’autres mots, le serpent a fait croire à Ève que Dieu était égoïste, et que si elle ignorait ses mises en garde, elle pourrait obtenir la connaissance et l’expérience qui lui manquaient. Le serpent lui a d’ailleurs assuré que cette connaissance et cette expérience n’étaient pas mauvaises, mais vraiment très bonnes.

Après leur tragique désobéissance, Ève et Adam n’ont connu que la ruine et la tristesse en abondance. Ils ont soudainement eu honte (V. 7). Ils en ont été ébranlés, puisqu’ils s’attendaient à obtenir une puissance et une liberté jamais expérimentées auparavant.

La tentation nous promet toujours de bonnes choses qui ne nous seront jamais fournies. Dieu est la source de toute beauté, de toute vérité et de tout plaisir. Tout ce qui nous éloigne de lui nous fait abandonner la vie et la joie réelles.