Je me souviens d’une fois où l’un des membres de notre équipe ministérielle ne nous a pas crus lorsqu’il a découvert que mon mari et moi avions des mésententes. Je n’ai cependant pas hésité à lui signaler que, comme toute autre famille, nous avons eu à gérer des conflits afin que notre relation s’améliore. Être un adulte dans la foi ne signifie pas que nous sommes exempts de difficultés ou d’échecs, mais que nous devons être honnêtes plutôt que de nous cacher derrière une façade éblouissante.

Nous sommes tous séduits par la tentation de bien paraître. Les opinions des autres sont une sorte de rétroaction tangible. Or, elles peuvent facilement nous faire perdre de vue notre appel à vivre en disciples (LU 9.23,24) et nous inciter à nous concentrer sur la façon dont les gens nous voient. Dans Matthieu 10.28 Jésus nous donne ces instructions : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » Nous pourrions fournir un certain nombre de prétextes justifiant le fait que nous tentons de soigner notre réputation ; il reste vrai que le désir de protéger notre réputation ne représente rien d’autre que la peur des autres (JN 12.42,43).

Déçu de ce qu’avait répondu Pierre aux croyants non-juifs (GA 2.11‑16), Paul n’a pas eu peur de discuter sérieusement avec ce frère. Plus tôt dans sa vie, Paul avait mis l’accent sur ses qualifications afin de prouver sa valeur (PH 3.3‑7). Refusant désormais de chercher à s’attirer les bonnes grâces des autres, il rappelle à Pierre et à tous ceux qui lisent sa lettre que céder aux désirs des autres peut parfois être un piège (GA 2.20,21).

Pour rester authentique dans l’Église, nous devons exalter la réputation de Christ plutôt que la nôtre. C’est uniquement ainsi que nous deviendrons une ville située sur une montagne, et que l’espoir de Jésus brillera dans un monde qui se laisse tromper par l’illusion des apparences et des évaluations humaines (MT 5.14‑16).