Dans un épisode de l’émission SOS sages-femmes, on raconte une histoire qui se passe à Londres il y a plusieurs années. Une mère se prépare contre son gré à faire adopter sa fille dès qu’elle viendra au monde, puisque le père de l’enfant n’est pas son mari. On le remarquera certainement puisque le père biologique de l’enfant a la peau noire et que cette femme et son mari sont blancs.

La travailleuse sociale qui s’occupe de l’adoption jette un regard supérieur à la femme et lui dit avec mépris : « Vu les circonstances, nous devrions procéder le plus rapidement possible. » Quelques instants plus tard, elle dit à la sage-femme d’un ton suffisant : « Cela remonte toujours le moral de voir que des parents sont prêts à accueillir des enfants abandonnés. »

« Je n’abandonne pas mon bébé ! », répond la mère. « Je n’ai pas le choix ! » La travailleuse sociale réplique d’un ton sec : « N’est-ce pas plus une question de conséquences ? Elles sont beaucoup moins agréables que les actions qui les ont produites. » Ce à quoi la sage-femme répond : « Soyons donc reconnaissantes de ne pas avoir à les subir. Et ayons de la compassion pour ceux qui doivent les assumer. »

Les paroles de la sage-femme m’ont fait penser à ce que Jésus dit à la femme prise en flagrant délit d’adultère (JN 8.3‑11). « Personne ne t’a-t-il condamnée ? […] Je ne te condamne pas non plus » (V. 10,11). Contrairement à ceux qui l’avaient condamnée, il ne lui balance pas à la figure ce qui est évident. Il fait plutôt preuve d’une rare compassion à son égard, ce qui redonne à cette femme espoir en l’avenir.

Jésus n’utilise pas la méthode douce qui consiste à dire : « Fais ce qui te plaît. » Il use d’une bonté qui incite la femme à changer de coeur et de comportement : « [Va], et ne pèche plus » (V. 11).

Lorsque nous offrons avec amour la compassion inépuisable de Christ, des vies sont transformées (GA 6.1,2).