Lorsque ma fille aînée était très jeune, elle avait de la difficulté à admettre ses torts. Elle esquissait habilement des réponses évasives, et elle excellait dans l’art de se sortir d’embarras en se justifiant. Elle faisait en général de petites bêtises ; au fond, c’était une « bonne fille ». Cependant, l’habitude qu’elle avait prise de ne jamais vouloir admettre ses erreurs nous inquiétait.

Un jour, elle a décidé (sans permission) de jouer avec la bague de fiançailles de sa mère … et l’a aussitôt perdue ! Bouleversée par l’énormité de son « crime », elle a accouru vers sa mère et l’a suppliée de lui pardonner son méfait. Elle lui a offert tout l’argent qu’elle possédait (moins d’un millième de la valeur de la bague), et lui a dit qu’elle ferait tout en son possible pour réparer son tort.

Ma femme a eu pour première réaction d’étreindre chaleureusement notre fille et de sécher ses larmes. L’honnêteté et la contrition de sa fille la remplissaient de joie et importaient plus pour elle que sa bague.

Les fils d’Israël étaient querelleurs et endurcis. Ils n’ont cessé de se plaindre de Dieu et de Moïse (NO 21.5). Finalement, l’Éternel a envoyé des serpents pour les mordre (V. 6). Les Israélites ont pris conscience de leur comportement répréhensible et ont imploré la miséricorde divine. Ils savaient que lui seul pouvait les sauver (V. 7). Si Dieu les condamnait, ils comprenaient toutefois qu’ils l’avaient mérité ! Le coeur contrit, ils se sont enfin repentis de leurs mauvaises voies.

C’est ainsi qu’on entre par la porte de la grâce. Ce n’est qu’en admettant que nous sommes sans force et désespérés, et que nous méritons la colère du Dieu saint, que nous sommes prêts à recevoir le salut en Jésus. Il prodigue sa grâce à ceux dont le coeur est réellement brisé.