J’ai honte de l’admettre, mais parfois je prie pour que Dieu me trouve un bon endroit où stationner lorsque je vais chercher mes enfants à l’école. Je me demande si je fais cela parce que, au fond de moi-même, je crois que Dieu n’est capable de prendre soin que des petites choses de la vie, et pas beaucoup plus.

Dans Josué 5, Dieu a dit aux Israélites qu’il avait « roulé de dessus [eux] l’opprobre de l’Égypte » (v. 9). Il est important de comprendre que ce n’était pas rien, puisque « l’opprobre de l’Égypte » incluait les plaintes constantes des Israélites dans le désert, leur fabrication du veau d’or au pied du mont Sinaï et l’abandon de leur foi en Dieu lorsqu’ils se sont finalement approchés de la Terre promise. Elle représentait l’accumulation des échecs de générations d’Israélites. Mais Dieu les a roulés de dessus eux après que le peuple lui a obéi en pratiquant la circoncision – un signe visible du rétablissement de son alliance avec Dieu (v. 2‑8).

Aujourd’hui, Dieu nous offre de rouler de dessus nous notre honte par l’oeuvre de Jésus et de nous accorder un nouveau départ, même après nos pires périodes de faiblesse. Voyez comment Dieu a restauré Pierre après qu’il a renié Jésus, et comment il a appelé Saul, le pharisien meurtrier, à devenir l’apôtre Paul (Jn 21.15‑19 ; Ac 9.3‑18). Observez le chagrin du Vendredi saint se transformer en joie le matin de Pâques (Jn 19.31‑33 ; 20.11‑17).

Dieu se soucie des petites choses, mais sa puissance ne s’y limite pas. Il est capable de prendre la honte de nos péchés, peu importe à quel point elle est lourde et contraignante, et de la rouler de dessus nous. Ainsi, nous pouvons chanter de tout notre coeur les paroles de cet hymne bien connu : « Quel repos céleste ! Mon fardeau n’est plus ! […] Gloire et louange à Dieu notre Père ! »