Le pasteur Kofi a participé à l’implantation de 25 Églises au Ghana et au Burkina Faso, d’une maison pour orphelins et d’une école pouvant accueillir 1 000 élèves. Mais il n’a pas beaucoup d’argent pour prendre soin de tout cela.

Il a donc profité d’une occasion pour fournir du beurre de karité à un membre de sa famille qui le vend aux États-Unis en échange d’une part des profits. Ce fruit polyvalent du karité possède des propriétés médicinales et cosmétiques, et est aussi utilisé en cuisine. Bien que répandu au Ghana, le beurre de karité est difficile à trouver aux États-Unis où il est en demande par les Africains de l’Ouest qui y vivent.

À peu près à la même période, le pasteur d’une grande Église des États-Unis avait promis de donner 1 000 $ (US) au ministère de Kofi. Naturellement, Kofi s’attendait à ce que la manne tombe du ciel pour ses Églises et son école. Les jours sont devenus des semaines, et les semaines des mois, mais toujours pas d’argent en vue.

Puis un jour, le membre de sa famille vivant aux États-Unis a appelé pour s’excuser des « étonnant faibles revenus » engendrés par la vente du beurre de karité. Il n’allait pas recevoir d’argent. Il demanda tout de même à Kofi de lui expédier d’autres quantités de beurre de karité, ce qu’il refusa poliment.

Et le pasteur de la grande Église ? Kofi n’en entendit plus parler.

Malgré tout, il restait optimiste. « Par sa grâce, je sais que le travail de Dieu ira de l’avant », disait-il, en refusant de s’attarder sur les promesses non tenues.

« Sauve, Éternel ! » a écrit le psalmiste. « Les fidèles disparaissent d’entre les fils de l’homme. On se dit des faussetés les uns aux autres » (Ps 12.2,3). Mais le refrain de la chanson retentit ainsi : « Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures […] Toi, Éternel ! tu les garderas [les opprimés], tu les préserveras de cette race à jamais » (v. 7,8).

Il y aura toujours des gens qui nous décevront. Mais il y en a un sur lequel nous pouvons toujours compter et qui tient ses promesses.