Ravi et Prakash ont reçu un avis de licenciement de leur employeur, une compagnie d’assurance dont les effectifs ont été réduits pas son nouveau propriétaire. « Une fois de plus, c’est le petit peuple qui se fait retrancher », a soupiré Prakash. « Sont-ce là les remerciements que je reçois après 15 années de bons et loyaux services ? »

« Oui, c’est nul !, a répondu Ravi, mais Dieu est toujours avec nous tant que nous continuons à lui faire confiance, même dans les moments difficiles. » « Sans blague ? » a lâché Prakash. « La foi ne va pas te garder un toit au-dessus de la tête ou nourrir tes enfants. Où est Dieu maintenant ? Pourquoi ne protège-t-il pas ce qu’il sait que nous méritons ? Je regrette de ne pas m’être débrouillé seul en gonflant mes commissions comme tout le monde le fait. Au moins j’aurais amassé un petit pécule. »

Ce dialogue entre Ravi et Prakash illustre la différence entre gémir et grogner. Il est approprié de soupirer sous le poids du fardeau d’un monde déchu, puisque « la création tout entière soupire » avec nous. Mais nous gémissons avec l’espoir qu’un jour Jésus viendra tout arranger et nous libérera du péché et de la souffrance (Ro 8.22,23).

Si la foi n’est pas présente, les gémissements se transforment rapidement en grognements, puisque nous nous sentons seuls au monde et vaincus. Les Israélites se sont plaints pendant leur marche dans le désert : « Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte » (No 11.4,5). Il est possible que nous laissions nos souffrances du moment détourner notre regard de Dieu. C’est peut-être pour cela que maugréer est une affaire si sérieuse. Paul nous a avertis : « Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’entre eux, qui périrent par l’exterminateur » (1 Co 10.10).

Le seul chemin qui mène à la Terre promise passe par le désert de la mise à l’épreuve. Vous pouvez gémir lorsque vous êtes éprouvés. Mais ne maugréez jamais. C’est une question de vie ou de mort.