Un dentiste chrétien aux États-Unis avait une assistante attirante. Craignant d’être tenté d’avoir une liaison avec elle, il l’a congédiée. Plus tard, la Cour suprême a statué dans un verdict unanime qu’il avait le droit de congédier la jolie femme hygiéniste dans le but de protéger son mariage. Nous sympathisons tous avec le sort de cette jeune femme. Cependant, l’opinion publique sur ce que le dentiste a fait était divisée. Plusieurs l’ont critiqué pour avoir égoïstement et injustement puni l’assistante à cause de sa propre convoitise sexuelle. D’autres l’ont félicité d’avoir reconnu avec honnêteté sa propre faiblesse et d’avoir pris des mesures décisives pour l’empêcher de pécher contre Dieu.

Mieux vaut prévenir que guérir. Jésus serait volontiers d’accord avec cela. Nous ne devons pas nourrir la tentation, mais nous en éloigner. En fait, Jésus nous présente une solution beaucoup plus radicale : « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la […] si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le ; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un oeil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne » (Mc 9.43‑47).

Avec ces mots surprenants, Jésus crée une hyperbole pour nous mettre en garde contre la force destructrice du péché. C’est quelque chose que nous devons « faire mourir » immédiatement et de manière décisive (Col 3.5). Dans notre lutte contre le péché, nous devons être radicalement disciplinés. Un coeur tiède et les demi-mesures ne conviennent pas (1 Co 9.27).

Se débarrasser de nos mains et de nos yeux ne fera pas disparaître le péché, car il provient du plus profond de notre coeur (Mc 7.20‑23). Seul le sang expiatoire de Jésus peut l’enlever et changer notre nature (Hé 9.14). Nous avons besoin d’une greffe spirituelle du coeur et non d’une intervention chirurgicale pour enlever un appendice (De 30.6 ; Ez 36.26,27 ; Col 2.11‑14). Nous avons besoin de la sanctification et de la transformation que seul le Saint-Esprit peut accomplir (Ro 2.28,29).