Il y a eu un temps où, chaque soir durant trois années consécutives, mon fils Wasswa et moi accueillions douze petits invités à notre table en Ouganda. Avant cette période, les enfants passaient souvent des journées entières sans nourriture. Ils ont commencé à venir à notre maison lorsqu’ils ont entendu dire que nous les nourririons. Plusieurs de ces garçons et filles, certains n’ayant que trois ans, marchaient environ huit kilomètres pour se rendre à notre maison. Je les ramenais donc chez eux chaque soir.

Nos repas étaient remplis de rires alors que les garçons et les filles mangeaient du spaghetti et d’autres aliments pour la première fois. Mon coeur débordait de joie, et je me sentais bénie en regardant ces enfants auparavant décharnés par la faim et vidés de toute force, regagner de l’énergie et commencer à courir et jouer avec les autres garçons et filles de leur âge. Wasswa et moi avons découvert que, plus nous partagions généreusement, plus Dieu nous fournissait des choses à donner (De 15.8,10).

Nous négligeons souvent d’aider les autres parce que nous pensons ne pas en avoir assez à donner. Considérez ce qui est arrivé lorsque les disciples se sont trouvés devant la perspective de nourrir une énorme foule : « Le soir étant venu, les disciples s’approchèrent de lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ; renvoie la foule, afin qu’elle aille dans les villages, pour s’acheter des vivres. Jésus leur répondit : Ils n’ont pas besoin de s’en aller ; donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons » (Mt 14.15‑17).

En dépit de leurs doutes, Jésus a fourni assez de nourriture pour faire manger la foule entière, et même plus. Il a multiplié les provisions afin de répondre aux besoins des gens. Jésus nous appelle à nous joindre à lui pour apaiser la faim de ses précieux enfants (Ps 17.14). Aujourd’hui, demandez-lui qu’il ouvre vos yeux aux besoins de ceux qui vous entourent (De 15.11 ; Pr 28.27).