Tous ceux qui ont déjà été parents l’attesteront : les enfants peuvent être maîtres dans l’art de prendre les mots au sens littéral, surtout quand il s’agit de règlements. Une fois, après avoir averti mon fils de ne plus mettre ses mains sur sa soeur, je me retourne et je l’aperçois en train de l’importuner avec ses coudes, ses pieds et ses genoux (tout sauf ses mains). Selon son interprétation de mes paroles, il respectait les limites que j’avais établies.

Tout comme des enfants, nous souffrons de la maladie du maquillage. Que ce soit par le choix d’une interprétation des commandements de Dieu qui colle le mieux à notre mode de vie, ou le port d’un masque pour notre avancement personnel, ou le rassemblement de conseillers qui nous disent ce que nous voulons entendre, le maquillage de la vérité est une technique dangereuse à pratiquer. On tente de demeurer dans les limites de la définition juridique en brouillant les frontières, ce qui nous éloigne du coeur du sujet.

Nous pourrions soutenir que, d’un point de vue pratique, la malhonnêteté, préméditée ou non, détruit nos relations avec les autres. Nous pourrions aussi discuter sur la façon dont la tromperie ronge intérieurement notre sentiment d’identité et de bien-être. Tout cela est vrai.

Mais ces conséquences ne sont que de simples contrecoups. Puisque la vraie nature de Dieu est basée sur la vérité, nous le renions quand nous usons de supercherie. Jésus a dit qu’il est « le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6). « [Les] vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (4.23).

Nous voyons aussi avec l’histoire des rois Achab et Josaphat que les répercussions peuvent être considérables lorsque nous nous associons avec des gens sans convictions. Même si ce jour-là Josaphat a survécu à la bataille, l’ennemi de la guerre spirituelle a détruit son fils qui s’était marié avec une des filles d’Achab (2 Ro 8.16-18).

Dieu honore ceux qui vivent à la lumière de la vérité. Qu’en est-il de nous ?