Pourquoi travaillez-vous ? Cette question fait partie d’une enquête sur le style de vie, pour déterminer le bonheur des travailleurs. Si vous croyez que ma réponse reflète un point de vue grandiose et altruiste sur la façon dont mon travail contribue à la croissance économique de la société, vous serez grandement déçu. La réponse que j’ai donnée est celle-ci : je travaille pour survivre, pour nourrir ma famille. Que vous soyez un PDG ou un étudiant employé à temps partiel, vous travaillez essentiellement pour payer votre prochain repas. C’est direct, mais c’est réel. La faim vient par vagues répétées. Cela n’a pas d’importance si vous avez bien mangé aujourd’hui. Vous aurez encore faim demain. « Celui qui travaille, travaille pour lui, car sa bouche l’y excite » (Pr 16.26).

L’homme le plus sage du monde est allé droit au but lorsqu’il a parlé d’une autre réalité : « Tout le travail de l’homme est pour sa bouche, et cependant ses désirs ne sont jamais satisfaits » (Ec 6.7).

Ici, Salomon ne parle pas seulement de nourriture, mais de choses matérielles pour lesquelles nous travaillons si fort, parce que nous croyons qu’elles nous apportent le bonheur et le contentement. Nous pouvons jouir de notre travail et de nos biens matériels (Ec 3.22 ; 5.19). « Mieux vaut ce qu’on a dans la main que tout ce qu’on pourrait désirer par la pensée » (6.9 ; Semeur). Mais les biens matériels ne satisferont jamais la faim de notre âme.

Si nous ne pouvons trouver le contentement par la nourriture pour laquelle nous travaillons si fort, comment obtenons-nous donc satisfaction ? Peut-être devrions-nous considérer sérieusement ce que Jésus a dit à propos de la nourriture qui lui a donné un but et la satisfaction. « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son oeuvre » (Jn 4.34). Faire la volonté de Dieu, c’est la nourriture qui satisfait. Travailler pour Dieu, voilà le travail qui est gratifiant.