Je roulais en direction sud sur l’autoroute lorsque j’ai croisé un panneau publicitaire qui présentait ce message inquiétant : L’ENFER EST RÉEL. Je suis d’accord avec ces mots, mais pour une raison ou une autre, cette leçon de théologie de bordure de route m’est vite sortie de la tête. En faisant le chemin inverse vers le nord, l’autre côté du panneau m’a tirée de mon hypnose avec ces mots : JÉSUS EST RÉEL. Ces deux vérités affichées dos à dos m’ont amenée à me questionner : Pourquoi la réalité de l’enfer ne me pousse-t-elle pas à partager Christ plus souvent ?

La Bible nous exhorte ainsi : « [Sauvez-en] d’autres en les arrachant du feu » (Jud 1.23). Je crois que le feu du jugement est littéral ; l’enfer est un brasier. Ce n’est pas une grande fête pour les pécheurs où ils profiteront éternellement de plaisirs malsains. C’est un lieu de mal effréné et de désespoir puisque tous ceux qui s’y trouveront seront « loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force » (2 Th 1.9).

L’Éternité est longue. Les gens qui se retrouveront en enfer « auront pour châtiment une ruine éternelle » (v. 9). Le séjour des morts est une destination – ce n’est pas une escale désagréable sur le parcours de l’amélioration spirituelle. Le bibliste Matthew Henry a écrit que les gens en enfer « seront toujours en train de mourir, mais ne mourront jamais. Leur misère se déroulera en parallèle avec la ligne de l’éternité ».

La réalité de la destruction éternelle est inquiétante. Elle nous fait frissonner. Mais nous fait-elle prendre la parole ? Est-ce qu’elle nous pousse à communiquer la réalité de Jésus aux gens que nous rencontrons ? Sommes-nous prêts à leur dire pourquoi le fait d’être une « bonne » personne n’est pas assez pour leur éviter d’aller en enfer ?

Sommes-nous prêts à risquer d’être déçus par leur incrédulité ? Sommes-nous prêts à leur dire que « le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Ro 6.23) ?