Mon amie, qui a maintenant 65 ans, a raconté avec nostalgie les derniers souvenirs qu’elle avait de son grand-père.
Né en 1890, voici ce qu’il a dit à l’âge de 94 ans : « J’ai vu l’homme se promener à cheval et je l’ai vu marcher sur la lune », puis il a ajouté avec mélancolie : « Je n’aurais jamais pensé que [la vie] était si courte. »
Sa réflexion me rappelle Jacob. Lorsque son fils Joseph, gouverneur du pays d’Égypte, l’a présenté à Pharaon, il a dit : « Les jours des années de ma vie errante sont de cent trente ans. [Ils] ont été peu nombreux et mauvais, et ils n’ont point atteint [ceux] de mes pères » (Ge 47.9).
« La vie passe pendant que vous êtes occupés à faire des plans » (Traduction libre), a chanté John Lennon dans la chanson « Beautiful Boy ». C’est vrai ! Nous tentons désespérément de nous faufiler à travers la vie. Nous attendons le son de cloche qui marque le début des vacances. Nous espérons toujours mieux. Si seulement j’avais mon diplôme. Si seulement je fréquentais quelqu’un. Si seulement j’étais marié. Si seulement j’avais un meilleur emploi. Si seulement je pouvais prendre ma retraite. Si seulement… Et puis, un jour, nous entendons notre grand-père se demander où est passé le temps. La vie est si courte !
Un des grands mensonges est que nous devrions être ailleurs, en train de faire autre chose, avec quelqu’un d’autre, avant de pouvoir commencer à vivre pour de vrai.
Nous pouvons même venir à Christ pour attendre la vie éternelle. L’ironie de la chose est qu’en faisant ainsi nous passons à côté du plus important. Jésus nous offre la vie maintenant. Peu avant de promettre la vie éternelle (Jn 10.28), il nous promet une vie abondante (v. 10).
En obtenant la vie en Jésus, nous éprouvons du regret quant à la brièveté de la vie, mais aussi de la reconnaissance pour sa durée éternelle.
Pensez à toutes les fois où vous vous êtes montrés impatients. Qu’est-ce que Dieu était en train de vous enseigner lors de ces moments ? La brièveté de la vie vous motive-elle ? Pourquoi ?