Tout acheteur est aussi un vendeur. Si j’achète vos pommes, vous les vendez et « achetez » mon argent, alors que je « vends » mon argent pour acheter vos pommes. Chaque fois que vous effectuez un achat, vous devez renoncer à quelque chose afin de conclure la transaction. Si vous n’avez rien à vendre, vous ne pouvez rien acheter.
Achab pense à tort qu’il n’est qu’un simple acquéreur. Il veut transformer la vigne de Naboth en un jardin, et offre de payer comptant ou de l’échanger pour une meilleure vigne, si ce dernier accepte de la céder (1 Ro 21.2). Naboth lui répond que l’héritage familial n’est pas à vendre. Jézabel, la femme d’Achab, dit alors à son mari qu’elle obtiendra la terre pour lui. Elle lui dit ensuite : « Lève-toi, prends possession de la vigne de Naboth de Jizreel, qui a refusé de te la céder pour de l’argent ; car […] il est mort » (v. 15).
Achab, tout heureux, réclame immédiatement la vigne. Quelle bonne affaire ! Il était prêt à débourser davantage que la valeur du terrain, mais là il l’obtient pour rien. Ou presque.
Toutefois, le prix qu’Achab finit par payer est bien plus élevé qu’il aurait pu s’imaginer car Élie lui déclare que la vigne lui a coûté son âme. Il s’est vendu au mal, puisqu’il a volé et assassiné un innocent afin de pouvoir cultiver des légumes. J’espère que tu te délecteras de ces tomates Achab, puisque « [au] lieu même où les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront aussi ton propre sang » (v. 19).
Chaque fois que nous prenons, nous donnons en retour. Visitez des sites web vulgaires, et vous y laisserez une partie de votre âme. Dupez les autres, et votre réputation perdra plus de valeur que ce que vous aurez économisé. Vous appartenez à Dieu, qui vous a acquis au prix du sang de son Fils. Ne vendez pas ce qui ne vous appartient pas.
Pensez à un article que vous avez récemment acheté. Combien vous a-t-il coûté spirituellement ? En valait-il le prix ? Pourquoi ?