C’est le type de restaurant où l’on fait la file, on commande et l’on s’écarte ensuite sur le côté en attendant son repas. Ayant franchi ces étapes, un jeune homme prend ma place devant la caisse enregistreuse. Il commande son repas à l’aide de gestes et de mots entrecoupés. Il est difficile pour lui de payer puisque son poignet est tourné d’une telle façon que ses doigts pointent vers lui. Pour marcher jusqu’à sa table, il lui faut surmonter les mouvements inégaux de ses jambes. Ce jeune homme lutte physiquement, mais avec courage.

De même, plusieurs d’entre nous souffrent de troubles internes : deuil, dépendance, dépression et angoisse. Effectuer des tâches quotidiennes devient presque impossible lorsque ces problèmes engendrent l’épuisement, l’impatience et l’anxiété. L’auteur du Psaume 42 décrit ses luttes intérieures ainsi : « Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit » (v. 4) ; « [je] me rappelle avec effusion de coeur » (v. 5) ; [mon] âme est abattue » (v. 7). Conséquemment, son âme devient tourmentée par ces questions : « Pourquoi […] mon âme […] gémis-tu au-dedans de moi ? » (v. 5) ; « [pourquoi] dois-je marcher dans la tristesse ? » (v. 10.)

Le psalmiste avait tissé avec du désespoir, une solide corde d’espoir. Il est allé vers celui qui pouvait l’aider, déclarant : « [Car] je le louerai encore ; [il] est mon salut et mon Dieu » (v. 6). Au cours de ses nuits d’insomnie, il a chanté des mélodies centrées sur Dieu et a prié « au Dieu de [sa] vie » (v. 9). Il savait que, malgré sa détresse, Dieu pourvoyait à ses besoins du moment, lui accordant sa grâce quotidiennement (v. 8).

Penser activement à Dieu (v. 7) a inspiré le psalmiste à avancer un pas à la fois. Cet exercice l’a aidé à persévérer malgré ses intenses émotions et ses questions restées sans réponses. Si vous éprouvez des difficultés en ce moment, approchez-vous du Dieu vivant et rappelez-vous que « ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force » (És 40.31).