En ce début d’année, un espoir de changement s’éveille en nous. C’est l’anticipation d’une nouvelle vision, d’un changement de direction ou d’une façon différente de faire les choses.

Au tournant du Ier siècle, le peuple juif s’attend à du changement. À bien des égards, il est encore ébranlé par son séjour en captivité à Babylone, qui avait eu lieu 600 ans plus tôt. Son agresseur avait détruit Jérusalem et le Temple de Salomon, déplaçant la majorité du peuple à Babylone. L’ombre dévastatrice de l’Égypte planait sur les Juifs alors qu’ils étaient une fois de plus esclaves dans un pays étranger (Ps 137.1).

Babylone fut plus tard conquise par d’autres empires, et beaucoup de Juifs retournèrent chez eux pour reconstruire. Mais ils n’étaient toujours pas libres. Au temps de Jésus, ce sont les Romains qui mènent le bal (Lu 2.1). Le peuple juif se trouve à nouveau sous le poids écrasant de l’oppression. Pourtant, il entretient l’espoir tenace que Dieu renversera les Romains comme il l’avait fait avec Pharaon et les Égyptiens. Encore une fois, il s’attend à ce que Dieu le sauve de l’oppresseur et qu’il rétablisse son royaume.

C’est dans l’anticipation croissante d’un autre exode que Jésus entre en scène. Ses compatriotes sont plus que prêts à voir Dieu évincer les Romains. Ils veulent une révolte, ce qui explique en partie pourquoi ils ont demandé que Barabbas (un révolutionnaire) soit relâché à la place de Jésus (Jn 18.40). Ils ne réalisent pas que Jésus est venu pour les sauver (eux ainsi que le monde entier) et pour rétablir son royaume, non par la force, mais par l’amour (3.16 ; Ga 1.4).

L’amour suffit. C’est ce que Jésus a incarné et a démontré tout au long de sa vie. C’est la puissance qu’il a déclenchée pour changer le monde, se soldant par sa mort et sa résurrection.

L’amour sacrificiel de Jésus désire le meilleur pour nous et de nous.