Après que j’ai subi une chirurgie ophtalmologique mineure, l’infirmière m’a dit : « Ne baissez pas les yeux au cours des deux prochaines semaines. Ne faites ni cuisine ni ménage. » La dernière partie de ces directives étaient un peu plus facile à accepter que la première ! Les incisions devaient guérir, et elle ne voulait pas que je leur impose de pressions inutiles en baissant les yeux.

Dans son livre intitulé Les fondements du christianisme , C. S. Lewis parle d’une autre façon de baisser les yeux : « En Dieu, vous vous heurtez à ce qui, à tous égards, vous est incommensurablement supérieur. […] Aussi longtemps que vous persistez dans votre orgueil, vous ne pouvez connaître Dieu. Un orgueilleux abaisse toujours son regard sur les choses et les êtres ; et, bien entendu, aussi longtemps que vous regardez vers le bas, vous ne sauriez voir ce qui est au-dessus de vous » (LLB, France, 2006, p. 131).

Jésus a raconté une parabole au sujet d’un pharisien qui se sentait supérieur aux autres. Dans une prière laissant transparaître son orgueil, il remerciait Dieu de ne pas être comme les autres hommes (Lu 18.11). Il regardait de haut les extorqueurs, les injustes, les adultères et les publicains qui priaient eux aussi dans le Temple. Par contraste, le publicain se savait pécheur devant Dieu et lui demandait d’avoir pitié de lui (v. 13).

L’orgueil risque de nous donner à tous du fil à retordre. Puissions-nous ne jamais regarder les autres de haut, mais voir plutôt le Dieu qui est bien au-dessus de nous tous.