Mon ami a déclaré, tout en essayant de ne pas rire : « Je suis tellement fier de mon humilité ! » Cela me rappelle une blague au sujet d’un leader qui avait reçu un prix pour son humilité. Parce qu’il avait accepté le prix, on le lui a repris la semaine suivante !
David semble avoir commis la même erreur quand il a dit : « Éternel ! je n’ai ni un coeur qui s’enfle » (Ps 131.1). Mais quand on regarde le contexte, on comprend qu’il ne se vante pas de son humilité. Il répond plutôt à l’accusation de trahison portée contre lui par les hommes de Saül. David dit qu’il ne se considère pas si important et si élevé au point d’avoir des « regards hautains ».
David a plutôt appris à ressembler à un
« enfant sevré » dans les bras du Seigneur (v. 2). Tel un bébé complètement dépendant de ses parents, il compte sur la protection de Dieu tandis qu’il fuit le roi Saül qui le poursuit. À son heure la plus sombre, David est conscient de son besoin et donne donc ce conseil au peuple :
« Israël, mets ton espoir en l’Éternel, dès maintenant et à jamais ! » (v. 3.)
Le chemin de l’humilité est double. Il suppose une juste connaissance de soi, une saine estime de soi plutôt qu’une opinion trop élevée. Mais plus important encore, il suppose une juste connaissance de Dieu, en sorte qu’on l’estime au plus haut point et qu’on compte sur lui pour recevoir en son temps ce qu’il a de mieux pour nous. – A.L.