Enfant, je voyais les adultes comme sages et infaillibles. Ils savent tout le temps quoi faire, me disais-je. Un jour, quand je serai grande, je saurai aussi toujours quoi faire. Or, « un jour » est venu – il y a longtemps – et tout ce qu’il m’a enseigné, c’est qu’il m’arrive souvent de ne pas savoir quoi faire. Qu’il s’agisse d’une maladie dans la famille, de problèmes au travail ou d’une relation conflictuelle, ces situations m’ont ôté toute illusion de contrôle et de force, ne me laissant qu’une seule option : fermer les yeux et murmurer : « Seigneur, aide-moi. J’ignore quoi faire. »

L’apôtre Paul connaissait ce sentiment d’impuissance. Son « écharde dans le corps » (2 CO 12.7) – peut-être un problème physique – lui a causé beaucoup de frustration et de douleur. C’est toutefois grâce à cette épine que Paul a goûté l’amour, les promesses et les bénédictions de Dieu, lui permettant de surmonter ses difficultés (V. 9). Il a découvert que la faiblesse et l’impuissance personnelles ne sont pas synonymes de défaite. Quand nous les soumettons à Dieu avec confiance, il en fait des outils pour œuvrer malgré ces circonstances (V. 9,10).

Le fait d’être devenus grands ne signifie pas que nous sachions tout. Nous devenons assurément plus sages avec l’âge, mais nos faiblesses révèlent en définitive combien nous sommes impuissants en réalité. Notre véritable pouvoir réside en Christ : « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (V. 10). Grandir, c’est comprendre que nous avons besoin de l’aide de Dieu.