Durant mon enfance, c’était dans la cour de récréation que les petites brutes jouaient les gros bras au détriment des enfants comme moi, qui ne protestaient pas. Quand nous tremblions de peur devant nos tortionnaires, nous subissions pire encore, leurs sarcasmes : « T’as peur, hein ? T’as peur de moi, dis-le ! Y’a personne ici pour te protéger. »

En fait, j’avais effectivement peur la plupart du temps – et pour cause ! Comme j’avais reçu des coups par le passé, je savais que je ne voulais plus en recevoir. Alors que pouvais-je faire et sur qui pouvais-je compter quand la peur me gagnait ? Quand on a huit ans et qu’on se fait brutaliser par un enfant plus âgé, plus grand et plus fort, on a raison d’avoir peur.

Lorsque l’on s’en est pris à lui, le psalmiste a répondu avec assurance plutôt qu’avec peur, car il savait ne pas être seul pour faire face aux menaces. Il a écrit : « L’Éternel est pour moi, je ne crains rien : Que peuvent me faire des hommes ? » (PS 118.6.) Tout jeune, je ne suis pas sûr que j’aurais pu comprendre le degré de confiance dont David a fait preuve. En tant qu’adulte, cependant, j’ai appris en marchant avec Christ pendant des années qu’il est plus grand que toute menace provoquant la peur.

Les menaces auxquelles nous faisons face dans la vie sont réelles. Nous n’avons néanmoins rien à craindre. Le Créateur de l’univers est avec nous, et il nous est plus que suffisant.