Dans le film Un violon sur le toit, Tevye parle honnêtement à Dieu de ses finances : « Ah ! Seigneur, tu as rendu beaucoup, beaucoup de gens pauvres ! Bien sûr, je sais qu’il n’y a aucune honte à être pauvre. Mais il n’y a aucune raison d’en être fier non plus. Et puis, qu’y aurait-il de si terrible si jamais j’avais une petite fortune ? […] Est-ce que ça serait vraiment un drame de changer ton plan phénoménal et me faire riche ? »

Plusieurs siècles avant que les écrits de Sholem Aleichem soient la source d’inspiration des paroles honnêtes de Tevye, un certain Agur a fait une prière à Dieu avec autant d’honnêteté, mais quelque peu différente, au sujet de ses besoins financiers. Il savait que, s’il avait « trop », l’orgueil et l’athéisme le guetteraient. Mais il a aussi demandé à Dieu de ne pas permettre qu’il « devienne pauvre », pour éviter de déshonorer le nom du Seigneur en volant (V. 9). Reconnaissant Dieu comme son seul pourvoyeur, Agur lui a demandé de lui donner « juste assez » pour satisfaire ses besoins quotidiens. Sa prière a révélé son contentement qui ne se trouve qu’en Dieu.

Puissions-nous, comme Agur, reconnaître que Dieu est le pourvoyeur de tout ce que nous possédons. En adoptant une intendance financière lui faisant honneur, vivons dans le contentement en celui qui ne nous procure pas « juste assez », mais plus qu’assez.