Un site Web affirme être capable de vous connecter à votre passé en vous en apprenant davantage sur vos ancêtres. Il offre à ses clients de créer leur arbre généalogique en « traversant les générations et les continents pour leur faire découvrir d’où ils viennent. »

Pour certains, faire des recherches généalogiques est un loisir. Pour Matthieu (l’auteur du premier livre du Nouveau Testament), la généalogie de Jésus, qui remonte au roi David et à Abraham, représentait bien plus (MT 1.1).

Certains trouvent ennuyant de lire la longue liste de noms plus ou moins connus qui se trouve dans Matthieu, surtout lorsqu’il y a des noms difficiles à prononcer. Toutefois, en y regardant de plus près, on peut remarquer que ce n’est pas qu’un banal arbre généalogique.

Premièrement, la généalogie confirme que la naissance de Jésus correspond à celle tant attendue par les Israélites depuis l’époque d’Abraham (V. 16). Matthieu a brisé la tradition de ne mentionner que les hommes en ajoutant aussi les femmes dont certaines, comme leurs homologues masculins, n’étaient pas des citoyennes exemplaires.

Mentionnons Tamar, qui a eu une relation sexuelle avec son beau-père afin de respecter une ancienne tradition hébraïque (GE 38.6‑11,14). Rahab était une prostituée et une étrangère cananéenne (JOS 2.1‑21). Ruth était une étrangère de Moab, l’un des pays ennemis d’Israël (DE 23.3‑6 ; RU 1.1‑5). Finalement, Bath-Schéba a commis l’adultère avec le roi David (2 S 11.1‑5).

Pourquoi Matthieu mentionne-t-il ces personnes ? Il semble qu’il a voulu nous faire comprendre que l’enfant dont la naissance termine la liste de cette généalogie est celui par qui le Créateur des cieux et de la terre rachètera toutes sortes de gens pitoyables comme vous et moi.