J’ai rencontré une jolie Africaine de l’Est nommée Mercy, une patiente de l’hôpital où j’étais bénévole à Kampala en Ouganda. Lors d’une visite, son frère adolescent m’a convoqué à son chevet. Il m’a expliqué que leurs parents étaient décédés et qu’à seulement quatorze ans, il devait s’occuper seul de sa sœur. « J’ai appris que toi et un homme Mzungu [mon ami, David Kuo] avez donné des oreillers aux patients la semaine dernière », a-t-il dit. « Ma sœur, Mercy, n’était pas là lorsque vous êtes venus. Elle n’a jamais dormi sur un oreiller. S’il vous plaît, pourriez-vous lui en apporter une ? »

Mercy avait le plus beau sourire que j’ai jamais vu. La douce enfant souffrait d’un cancer et du sida (qu’elle a contracté de sa mère à sa naissance). Elle était squelettique, mais elle affichait ce que Proverbes 15.13 exprime : « Un cœur joyeux rend le visage serein. »

En regardant dans les merveilleux yeux de Mercy, je pouvais voir qu’elle était remplie de la force et de la paix de Dieu (PS 29.1,11) ; la paix inexplicable décrite dans Philippiens 4.7, qui garde le cœur et les pensées en Jésus-Christ.

Le lendemain, j’ai apporté un oreiller à Mercy. Son sourire déjà large s’est agrandi. Je me suis assise et j’ai tenu sa main dans la mienne un long moment. Le surlendemain, je suis retourné la visiter. Son lit était vide. J’ai fouillé le service et j’ai eu le cœur brisé en apprenant qu’elle était morte ce matin-là. L’hôpital m’a laissé voir son corps pour lui dire au revoir. Sa tête reposait sur l’oreiller où elle n’avait dormi qu’une seule nuit et sa bouche était fermée… mais souriante.

Aujourd’hui, demandons à Dieu de nous aider à mieux saisir ce que Mercy savait : qu’il n’abandonnera jamais ses enfants puisqu’il règne pour toujours (PS 29.10 ; ÉS 49.15). C’est ainsi que nous pouvons connaître la véritable paix et avoir le goût de sourire.