La locution « linge sale » peut faire référence au sac qu’un étudiant universitaire ramène à la maison ou à des choses privées qui ne se discutent pas en public. Nous pouvons affirmer sans nous tromper que nous n’imitons pas Christ quand nous produisons ce genre de linge sale.
Pourtant, Paul a « lavé son linge sale », et de façon très publique. Dans une lettre adressée aux Galates, Paul a écrit : « [Je] dis à Céphas en présence de tous : […] pourquoi forces-tu les païens à judaïser ? » (GA 2.14.) Il a dit que Pierre commettait de l’« hypocrisie » (V. 13).
Paul était-il coupable de ragots ? Et qu’avait fait Pierre ? « En effet, avant l’arrivée de quelques personnes de l’entourage de Jacques, il mangeait avec les païens, et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par crainte des circoncis » (V. 12).
Pierre faisait preuve de discrimination et divisait l’Église. Et il donnait l’impression de retourner aux anciennes traditions de la loi. Paul a fait cette mise en garde : « [Si] je rebâtis les choses que j’ai détruites, je me constitue moi-même un transgresseur » (V. 18).
En tant que l’apôtre des non-Juifs, Paul était une figure marquante. Son opinion sur le comportement d’autres leaders de l’Église est essentielle pour nous tous. Pierre était aussi un leader et faisait donc l’objet du regard scrutateur du public. Paul ne faisait pas de médisance ; il corrigeait son compagnon croyant afin que les autres connaissent et pratiquent l’unité et la liberté en Christ.
Dire des ragots est peut-être le péché le plus minimisé de ceux que l’on commet par orgueil, et pourtant, il est si facile à faire. À l’opposé, ce que Paul a fait est difficile : reprendre de façon appropriée un chrétien à cause de son péché. Alors que nous prions pour que Dieu nous dirige chaque jour, puisse l’Esprit nous faire voir la différence entre les deux et nous donner la sagesse de nous corriger les uns les autres avec amour et bienveillance.
Lisez Éphésiens 4.15 et réfléchissez à la bonne façon de dire des choses difficiles aux gens. Lorsque vous devez reprendre quelqu’un, comment réagissez-vous ? Comment pouvez-vous refléter le cœur de Dieu dans ce que vous dites ?