Ces derniers mois, ma femme et moi avons eu quelques conversations sérieuses qui ont fait ressurgir de profondes blessures. Au milieu de la tristesse, j’ai dû tenir compte d’une blessure tenace que j’avais infligée à son cœur. Il y a plusieurs années, avant notre mariage, Miska et moi avons connu un conflit important. Dans l’agitation, je lui ai dit des choses stupides et immatures qui ont affecté les parties vulnérables et sensibles de son cœur. Je ne l’ai pas fait sous le coup de la colère ou pour être méchant, mais par ignorance et stupidité. Je lui ai demandé pardon plusieurs fois, et elle m’a pardonné. Mais la blessure est toujours là. Je ne peux reprendre ce que j’ai dit.

Jacques nous rappelle à quel point nos paroles ont une forte capacité à produire le bien et le mal. Jacques a dit : « [La] langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! » (JA 3.5.) Le feu est la métaphore parfaite, puisque nos paroles ont du poids, et souvent nous les exprimons imprudemment. « La langue aussi est un feu », a dit Jacques (V. 6). Même les petits mots peuvent avoir des répercussions importantes.

En fait, la langue peut « [enflammer] toute notre existence » (V. 6 ; Semeur). Avez-vous souvent eu une conversation qui a mal tourné et qui s’est teintée de colère au point où la dispute vous a consumé, a consumé votre relation ou a réduit une amitié en cendre ? C’est vrai, « la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel » (V. 8).

Heureusement, l’histoire ne se termine pas là. Les Proverbes nous disent qu’il est possible pour nos paroles douces de redonner vie et plénitude (PR 15.4). Le feu de la langue n’a pas à être destructeur. Il est possible pour nous de dire des choses qui reflètent les paroles belles et vivifiantes que Dieu nous a adressées.