Récemment, j’ai regardé une vidéo virale dans laquelle des hommes expérimentent volontairement des douleurs semblables à celles de l’accouchement. Au début, les hommes qui ont des électrodes posées sur leur abdomen sont de bonne humeur et font des blagues. Toutefois, lorsque la douleur s’intensifie, ils commencent à grimacer et à tressaillir, puis à crier et à chercher un support émotionnel en se tenant la main. En regardant la vidéo, j’ai pensé à ma femme, la mère de nos cinq enfants, et je n’ai pu m’empêcher de me demander comment les femmes font pour endurer de telles souffrances.

La réponse est qu’à l’accouchement, aussi douloureux soit-il, le résultat de cette souffrance est inestimable : un bébé ! C’est le bébé qui permet aux femmes de situer cette expérience dans un contexte plus large et de comprendre que la douleur de l’enfantement conduit à la naissance d’une belle et nouvelle vie. Ainsi, la douleur n’est pas une fin en soi, mais le chapitre d’une histoire.

Bien que Jésus soit entièrement Dieu, sa souffrance humaine sur terre a été beaucoup plus profonde et aiguë que ce que nous pourrions vivre, comme nous le prouve sa nuit dans le jardin de Gethsémané (LU 22.44). Ce qui l’a rendu capable d’endurer une souffrance aussi atroce est la joie qui viendrait après : sa grande victoire sur le péché et sur la mort (HÉ 12.2). Jésus savait que sa souffrance, bien qu’indescriptible, ne représentait qu’une partie du salut. Ainsi, il a été capable de l’endurer.

Il est important pour nous d’adopter cette même attitude et de ne pas nous décourager devant les épreuves et les tribulations (V. 3). L’histoire de notre vie ne se résume pas à cela. Ce n’est qu’un chapitre d’une plus grande histoire. Puissions-nous trouver la paix en Dieu, en sa puissance infinie et en son amour sans limites, sachant qu’il peut agir à travers notre souffrance la plus atroce.