La plupart d’entre nous ne diront pas, tout naturellement, qu’ils sont prêts à mourir en paix. Nous devons faire l’expérience de quelque chose de très profond avant de pouvoir prononcer ces mots ! Pourtant, c’est exactement ce qu’a affirmé Siméon alors qu’il tenait le bébé Jésus dans ses bras. Il a dit à Dieu : « [Tu] laisses ton serviteur s’en aller en paix » (LU 2.29).
La réaction de ce juste soulève la question : Qu’est-ce que Siméon avait vu Jésus faire au juste ? La réponse : rien. Rien ne nous indique que Jésus a accompli un miracle à cette étape, et personne n’a vu un choeur d’anges voleter dans l’air comme lors de sa naissance. Il avait probablement l’air d’un bébé normal, sans plus. Pourtant, Siméon a dit : « Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples » (V. 30,31).
Pourquoi Siméon a-t-il donc réagi de la sorte ? Cela s’explique en partie par l’oeuvre du Saint-Esprit. C’est lui qui avait amené Jésus à Siméon en révélant à l’homme âgé sa véritable identité (le Messie tant attendu ; V. 25,26).
Ce fait nous rappelle de façon incroyable que nous avons besoin de l’Esprit pour nous aider à voir Jésus clairement ! De plus, je crois que Siméon a réagi comme il l’a fait parce qu’il avait été fidèle toute sa vie et qu’il connaissait réellement Dieu. Luc l’a qualifié à la fois de « juste et pieux », et puisqu’il était un homme de Dieu, il savait à quel point l’Éternel est bon et rempli d’amour (V. 25). Ainsi, il a pu déduire que le serviteur de Dieu serait certainement bon et aimant. Étant donné que Siméon faisait confiance au donateur, il a pu reconnaître le Don (Jésus) pour ce qu’il était réellement !
Si nous voulons être en mesure de reconnaître les dons généreux de Dieu, nous devons non seulement nous concentrer sur le don lui-même, mais sur le caractère de celui qui le donne. Et si nous avons foi en un Père bon, sage et puissant, nous pouvons sans nul doute croire que ce qu’il nous donne sera merveilleusement bon aussi !
Avez-vous déjà reçu quelque chose de la part de Dieu qui ne vous semblait pas être un don ? Ce « don » a-t-il fini par se transformer en bénédiction d’une certaine façon ? Pour quels dons reçus louerez-vous Dieu aujourd’hui ?