Ma femme essayait de rentrer à la maison après avoir rendu visite à notre fille durant les vacances, mais la mauvaise température avait motivé les compagnies d’aviation à annuler de nombreux vols. Durant ses deux jours d’attente, on lui a remis une poignée de cartes d’embarquement, mais ces avions n’ont jamais pu décoller. Elle s’est donc jointe aux milliers de voyageurs fatigués qui tentaient de se trouver un endroit où loger.

Les retards occasionnels sont une chose. Dormir sur ses bagages en est une autre.

Jésus a apparemment passé beaucoup de temps à dormir sur le sol. Lorsque quelqu’un lui a déclaré : « [Je] te suivrai partout où tu iras », Christ a répondu : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête » (LU 9.57,58).

Nul doute que beaucoup de gens ont usé d’hospitalité envers Jésus, mais il est étrange de penser à lui comme à un sans-abri. Le simple fait demeure qu’il ne s’est pas opposé à l’idée de dormir à la belle étoile.

Durant la semaine précédant la mort de Jésus, Luc nous dit : « Jésus […] allait passer la nuit à la montagne appelée montagne des Oliviers » (21.37). Puis, tôt le matin, il retournait enseigner dans le Temple.

J’aime l’idée d’un Jésus accessible qui aime la vie au grand air. Imaginez le Créateur du cosmos qui grimpe une montagne pour parler à son Père, tard la nuit. C’est alors que je me rappelle sa déclaration dure : [Mais] le Fils de l’homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête ». Le Fils de Dieu, né dans une étable, errant comme un rabbin sans-abri, cloué sur une croix.

S’engager dans une noble cause semble aventureux, mais la réalité nous rattrape. Il est facile de croire en Jésus, mais le suivre pose tout un défi. Il peut me conduire là où je n’ai pas envie d’aller. D’ailleurs, mon serment d’allégeance semblera creux si je n’en calcule pas le coût. « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu » (9.62).