J’ai perçu dans le regard de mon ami le même sentiment de peur qui m’habitait ! Âgés de treize ans, nous nous tenions, honteux d’avoir mal agi, devant le directeur de la colonie de vacances. L’homme qui connaissait bien nos pères a haussé la voix et nous a crié : « Toi, le fils de Dick Thomas et toi, le fils de Ray Felten, comment avez-vous pu faire ça ? » Inutile de vous dire que nous voulions disparaître – nous nous sentions personnellement responsables de notre offense, et nous éprouvions des remords en pensant à la honte infligée à nos pères.

Dieu a demandé à Sophonie de communiquer au peuple de Juda un message fort concernant sa propre responsabilité quant à ses péchés (SO 1.1,6,7). Après avoir décrit, dans le chapitre 2, les jugements qu’il exécuterait sur les ennemis de Juda, Dieu s’est adressé à son peuple embarrassé dans le chapitre 3 en proclamant : « Malheur à la ville rebelle et souillée, à la ville pleine d’oppresseurs ! » (3.1.) « [Ils] se sont hâtés de pervertir toutes leurs actions » (V. 7).

Il avait vu la dureté du coeur de son peuple, ainsi que son apathie spirituelle, son injustice sociale et sa cupidité, et il allait répandre le « feu » sur lui (V. 8). Le fait que certains étaient des « chefs », des « juges » ou des « prophètes » importait peu – ils étaient tous coupables devant le Dieu saint (V. 3,4).

Ce récit peut sembler loin de notre époque, mais pensez au fait que nous sommes chacun personnellement responsable de la honte que nos péchés causent à notre Père céleste, à ceux que nous aimons et aux autres chrétiens. Paul s’est adressé ainsi à ceux qui persistent dans la rébellion contre Dieu : « [Tu] t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu » (RO 2.5,6).

En revanche, puissions-nous choisir de vivre de manière à honorer notre Père saint et aimant, ce qui nous évitera d’avoir à ressentir des remords.